mardi 31 janvier 2012

Drôle de tag

Après le tag que m'avait repassé l'Insatiable Charlotte, c'est au tour de cette Chère Laeti de me passer un nouveau tag, rigolo et un peu décalé. J'aime bien ces tags, c'est sympa de se dire que telle blogueuse a pensé à moi et veut savoir ce que je répondrais à ses questions...
Et bien, vous êtes prêts ? En avant, toutes !


Mon juron préféré en voiture?
Je suis une horrible mégère au volant, et en plus maintenant je ne conduis qu'en vacances car on n'a pas de voiture là où j'habite, alors en plus, je conduis un peu mal... alors pour contrer ce mauvais penchant, sur les côtes varoises, au lieu de hurler après ce pauvre papi qui voit double, et bien je prends mon mal en patience en chantant avec Balavoine "C'est Mon Fils Ma Bataille" et avec Mike Brant "C'est comme ça que je t'aime". Oui, ce sont les deux disques qui n'ont pas bougé du lecteur de la voiture depuis 4 ans que j'ai mon permis. Alors mon juron préféré ? "Ma vie se brûle dans un cri, dans un volcan, dans ma folie" (bien sûr, il faut lire ça avec l'accent israélien du tombeur).

› Un petit creux la nuit?
Un lait chaud avec du miel, et si j'ai fait de la brioche maison, j'en dévore une bonne partie... C'est un peu pour ça que je n'en fais plus trop, bizarrement dès que j'en fais, j'ai faim la nuit !

› La dernière fois que j’ai trop bu?
Un verre de vin blanc ou rouge et j'ai trop bu, moi ! Alors la dernière fois, ça devait être à mon club de lecture : je ne tiens vraiment pas l'alcool, ne riez pas...

› En boucle dans mon Ipod?
Tellement de choses... ça dépend de mes humeurs ! Souvent, j'écoute la BO de "N'oublie jamais", sinon Angus et Julia Stone m'apaisent beaucoup.

› A mon dîner idéal, je réunirais:
Je réunirais Jane Austen, Edith Wharton, Marcel Proust, Virginia Woolf et Colette.

› Mon dernier achat?
La salade verte chez l'épicier, ça compte ?

› Je me regarde dans le miroir et je me dis:
Oh mon dieu... saleté de frange, pourquoi tu me fais ça !

› Si je devais choisir? Rouge ou Noir
Rouge pour les lèvres, rouge pour les sentiments. Noir pour les habits et pour le réconfort.

› On me confond souvent avec?
On m'a déjà dit que je ressemblait à Amira Casar et Anne Hataway... Je cherche toujours les points communs. Un grand nez ? Sinon, on me dit de plus en plus que je ressemble à ma mère...

› Dans Desperate houswives je m’identifie à:
Lynette est très atteinte, mais moins que les autres à mon avis. C'est elle qui gère le mieux sa vie, même si son couple bat de l'aile et qu'elle se remet en question : une bonne dose de travail sur elle et elle serait (presque) parfaite, parce qu'elle est très maman, et en même temps, elle a eu une vie professionnelle très remplie...

› Ma phrase fétiche:
Si ça te rend heureux, fais le. Sinon, fais autrement.

› En mode je me damnerais pour:
En... quoi ? Mode ? qu'est-ce donc que ce mot ? Non, je me damnerais pour des bouquins, des carnets, du thé et des douceurs, mais en mode, certainement pas !

› Je ferais bien un bonhomme de neige avec :
Du Boulou, THE gâteau familial depuis des générations, trop bon...

› Je pourrais y passer des heures:
 A lire un roman qui me transporte dans un autre monde, à regarder de belles photos qui me font rêver, à admirer une belle fleur, à écrire, peut-être...

Alors maintenant, se pose la grosse question des personnes à qui je vais passer ce tag ! C'est toujours problématique, parce qu'il a déjà pas mal tourné, et je ne sais pas exactement qui l'a eu ou pas... et après j'ai toujours peur que les blogueuses se sentent forcées (non, moi je ne me force à aucun tag!! vous pouvez continuer à m'en envoyer!) et d'autres se sentent oubliées... Alors voilà : ceux et celles qui veulent, prenez-le, dites le moi en commentaire, et je rajouterai le lien de votre article dans cet article! Ca vous convient ?
Source images : weheartit

Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 30 janvier 2012

Je déteste la Saint Valentin

Personne n'y échappe, de près ou de loin. Les blogs commencent à s'emparer du sujet... et bien moi aussi !
Je n'aime pas ce concept de journée de l'amour parce que l'idée qu'un jour (un SEUL) est spécialement dédié à l'amour et à la prise en compte de l'autre me gêne. Que fait-on des 364 autres jours ? Comme les non-anniversaires dans Alice aux Pays des merveilles, ces jours sont des non-Saint Valentin, et pour moi ce sont eux qui comptent le plus.
Pour moi, aimer, ce n'est pas acheter des fleurs ou allumer des bougies le 14 février, inviter l'autre dans un resto cher juste-parce-que-ça-fait-bien, ou offrir des bibelots juste parce qu'on nous a dit qu'aujourd'hui, il fallait absolument le faire parce que sinon, vous êtes un mauvais amoureux. Suis-je une mauvaise amoureuse parce que je refuse formellement de me contraindre à changer de comportement en ce jour arrêté arbitrairement par je ne sais qui ? Mais si vous ne fêtez pas la Saint Valentin, on vous regarde avec pitié, penchant la tête et plissant la bouche, les yeux tombant comme ceux des cockers. Ca ne vous scandalise pas, vous, qu'on vous traite comme ça ?

Les preuves d'amour ne devraient pas être matérielles ou prévues parce-qu'il-faut-faire-comme-les-autres. Pour moi, c'est prendre soin de l'autre tous les jours, qu'il soit tout près ou très loin. C'est envoyer une jolie carte faite avec amour. C'est avoir les mots qu'il faut, lorsque l'autre en a besoin. C'est être attentif à lui (ou elle) sans l'étouffer, et surtout sans se perdre de vue soi. C'est prendre soin de la relation, surtout, pour le bien-être des deux personnes. S'émerveiller de l'autre à chaque instant.

Alors moi, le 14 février, je serai là, parce que je sais que ça va être passionnant. D'ailleurs, vous êtes bienvenus. Ca vous tente ?

Parce que même si je déteste cette fête commerciale de l'amour, vivre la relation sainement et en conscience, en étant bienveillant tous les jours, envers soi-même et l'autre, je pense que ça s'apprend, en tout cas ça se comprend. C'est pour cela que j'ai décidé de suivre cette formation sur le masculin/féminin cette année, dont je vous parlais ici parce que j'étais enchantée dès le 1er module.

Il me semble que l'amour doit être spontané. Oui, ce soir, j'ai envie d'acheter des fleurs à mon amoureux. Pourquoi pas ? Pourtant, il n'a rien fait de plus que les autres jours... J'ai envie de faire un bon repas, parce que ça me rend heureuse et ça lui plaira. Je pourrais vous dérouler une trop longue liste, donc je ne le ferai pas.
Mais voilà, l'amour ça s'apprend, se construit, il faut en prendre soin, comme un bébé, une oeuvre. C'est précieux.


Et vous, qu'est-ce que vous en pensez, de cette fête ? Est-ce que vous me prenez pour une folle ?
Rendez-vous sur Hellocoton !

samedi 28 janvier 2012

La plantation - jeu d'écriture


Louis avait tout eu pour être heureux. Sa maman travaillait à la maison pour Madame, et son papa dans la plantation de coton de Monsieur. Ces gens étaient profondément bons et humains. Ils prenaient toujours la défense de leurs employés, face à leurs amis ou la justice, s’ils les savaient innocents. Lorsque sa maman était tombée enceinte, elle avait craint de se faire renvoyer mais au contraire, Madame l’avait dite irremplaçable et s’était montrée pleine d’attentions. Elle-même enceinte, elle lui avait offert les soins de son propre médecin pour l’accouchement. Elle lui avait aussi laissé prendre le temps de se remettre de cette grossesse douloureuse. Madame s’était rapidement prise d’affection pour ce petit bébé accroché dans le dos de sa bonne tandis qu’elle nettoyait la maison.
Très vite, elle et son mari avaient proposé aux Lewis que leur fils soit élevé avec Mary et William, né peu après Louis. Bien qu’ils connaissent leurs patrons depuis longtemps, ils avaient été surpris de cette offre si inhabituelle, car en 1931, un enfant noir n’était pas élevé avec les enfants des riches familles blanches. Et pourtant, les Dornway y tenaient, et espéraient ainsi devenir moteur de changement dans cette société suddiste sclérosée où le Ku Klux Klan faisait tant de dégâts.
Louis avait été intégré à la nurserie avec les enfants, qui étaient devenus des compagnons de jeux, des membres d’une même famille. William était son frère de lait, et les trois étaient devenus très complices en grandissant, malgré les différences de couleur, de statut, de sexe. Louis se rappelait aujourd’hui le bonheur qu’ils avaient lorsqu’ils se couraient après sur la pelouse du jardin, qu’ils se faisaient mordiller les oreilles par le bavard perroquet de l’oncle Jim, ce vieux jardinier noir qui leur racontait des histoires à vous faire frisonner, et leur apprenait à tailler les astragales. Ils aimaient cueillir des bouquets pour leurs mamans, rendre visite aux travailleurs de la plantation et leur apporter de l’eau et leur casse-croute. La vie de ces trois enfants avait été remplie de douceur et d’amour : tous les domestiques les aimaient et leur transmettaient leurs savoirs : la cuisinière leur avait appris à faire de la marmelade, à découper un pamplemousse sans se piquer les yeux, à trousser un canard et à cuire du choux rouge. Tout le monde vivait en parfaite harmonie dans cette maison où égalité, respect, et humanité étaient les maîtres mots.
Lorsqu’ils étaient lavés par la nurse, les deux petits garçons jouaient avec la mousse que faisait le savon dans le bain, chantant en chœur certains gospels que Louis entendait résonner dans l’abside, lorsqu’il allait à la messe du dimanche dans l’église du Père Léopold, dans le quartier noir. Les enfants Dornway aimaient que les domestiques de la maison leur racontent leur vie, leurs coutumes. Les ragots que colportaient les amies de leur mère sur les nègres les choquaient malgré leur jeune âge. Ces vamp avant l’heure n’avaient rien d’autre à faire que de séduire les maris des autres et de rabaisser un peu plus ces nègres qui ne méritaient, selon elles, que le gibet.
Louis avait eu une vie baignée d’affection et de désirs simples. Mais il venait d’arriver au carrefour de sa vie, à onze ans à peine. Et ce n’est pas lui qui pourrait choisir son chemin. Assis sur son lit, les yeux secs, le corps vidé de larmes, il regardait le raie de lumière sous la porte, et entendait des bruits venant d’en bas. Cette nuit d’insomnie du 5 juillet, il s’en rappellerait toute sa vie. Alors que le pays entier fêtait l’indépendance, s’émerveillant des feux d’artifices tourbillonnants dans la pénombre du ciel à présent illuminé, ses parents ainsi que quelques autres personnes avaient été pris au piège.  Des membres du tristement célèbre Klan les avaient coincés sous le prétexte vague qu’ils n’avaient pas respecté la tarification des nègres pour regarder le spectacle. Ils avaient été poursuivis, attachés, lynchés et pendus. Lorsqu’on les avait retrouvés le lendemain matin, le corps mutilé de coups de pierres, Louis n’avait pas voulu y croire, c’était un mensonge. Le désespoir était arrivé trop vite dans le cœur de cet enfant trop jeune pour affronter cela. Lorsqu’il se rendit à l’évidence douloureuse, à travers ses larmes, l’image de ses parents chéris se matérialisait sans cesse, telle un hologramme insaisissable. 

Les mots imposés pour cette nouvelle édition de De mots une histoire : pamplemousse – bonheur – insomnie – feu – artifice – mensonge – niais – pelouse – tarification – irremplaçable – vamp – tourbillon – pierre – choux – abside – mousse – choeur – douceur – désir – marmelade – trousser – perroquet – carrefour – bouquet – bas – lumière – désespoir – astragale – hologramme
Rendez-vous sur Hellocoton !

Un joyeux anniversaire à une chouette blogueuse !

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire d'une illustratrice de talent, dont les petits dessins quotidiens sont toujours drôles, accompagnés d'une anecdote, d'une question existentielle ou de petites informations précieuses.... Comment, vous ne connaissez pas encore le Carnet Ordinaire de Mamzelle Carnet0? Alors c'est le moment, parce qu'en plus, aujourd'hui, c'est son anniversaire!! Alors, je lui offre une gourmandise visuelle !  

Joyeux anniversaire chère Mamzelle!

Source image : Weheartit
Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 26 janvier 2012

L’enfer c’est les autres…épisode 2 : le supermarché


Le supermarché… lieu de désirs et de frustrations, d’énervements et de petits plaisirs coupables. C’est le lieu incontournable si vous voulez perdre du temps et sortir de vos gonds à tout instant. Aller chez le boucher, le maraicher, le poissonnier, le fromager, voilà qui est une promenade agréable, où vous rencontrez des gens fort sympatiques généralement, et avec qui vous pouvez discuter allègrement de la pluie et du beau temps. Mais encore faut-il en avoir le temps et les moyens. A défaut, vous vous retrouvez avec votre chariot dans les rayons encombrés, où vous faites 4 fois le tour du magasin parce que les petits pois ont encore changé de place, vous avez oublié quelque chose à l’autre bout du magasin… bref c’est l’enfer. Enfin, ça ne le serait pas trop, s’il n’y avait pas tous ces gens. On y serait seul, ça serait le paradis. Ne croyez pas que c’est une question d’horaires. J’ai presque tout essayé. Il m’arrive le matin, avant d’aller travailler, de m’arrêter au Franprix du coin pour réapprovisionner ma réserve de lait, sous mon bureau (j’en parlais ). Et bien, systématiquement, bien que le supermarché semble vide, lorsque j’émerge de mon rayon, un pack de lait à la main, il y a toujours (toujours !) au moins une femme qui est à la caisse et qui a fait ses courses pour la semaine.
Parce que oui, l’attente en caisse c’est insupportable mais c’est le jeu. Par contre, les gens y sont toujours infects. Parfois, ils oublient quelque chose et vous voient, misérable et pressée avec votre brique de soupe et vos deux pommes, vous demandent doucereusement s’ils peuvent aller chercher leur Boursin aux figues et noix qu’ils ont oublié. Pourquoi se sentent-ils obliger de le préciser ? Et vous proposeraient-ils de passer devant eux ? Quasiment jamais. Il y a ceux qui mettent un quart d’heure à ranger leurs courses dans des sacs de façon organisée, un sac pour les produits laitiers, un autre pour les fruits et légumes, un autre pour les gâteaux… c’est à n’en plus finir. La caissière et vous tentez de trouver du réconfort et de la compassion dans le regard l’une de l’autre.  Mais c’est peine perdue. Il y a encore ces personnes qui laissent leur caddie dans la queue et font leur course en revenant à la caise les bras chargés de victuailles et produits en tous genres, et lorsqu’ils ont fini, pratique : ils n’ont pas à faire la queue. Il y a ces gens aussi qui ne trouvent jamais leur monnaie, leur portefeuille, leur carte de fidélité. Il y a aussi ces charmantes dames qui demandent des comptes à la pauvre caissière désemparée : comment marche la carte, pourquoi on ne l’informe pas, quel est le quota de points, pourquoi cet article n’a pas comptabilisé plus de points que cela… ?
Je pense que le pire sont ces personnes qui ont cédé à de nombreuses pulsions et n’ont qu’une somme spécifique, en monnaie, à dépenser. Pas de carte bleue, pas de chéquier. Comme par magie. Arrivées au montant total, elles se rendent compte qu’elles n’ont pas les 57,40€ requis mais seulement 35. Alors s’ensuit une longue réflexion, quasi vitale : quels articles vais-je retirer ? Bien entendu, le caissier doit appeler son responsable, pour passer la carte magique permettant d’annuler les articles. Et vous perdez encore 20 minutes à la caisse. Merci, j’avais un RDV chez le dentiste dans 10 minutes.
Dans les supermarchés, outre toutes les tragédies énervantes des caisses, on a souvent le bonheur de trouver des caddies bourrés, lourds, qui entravent le passage. Ou pire : les poussettes. On n’ose pas les déplacer, de peur que la maman qui est 3 rayons plus loin, ne s’imagine qu’on essaye de lui voler son bébé, comme dans le film « Ensemble, c’est tout ». Il y a toujours des gens qui obstruent votre vision parce qu’ils lisent toutes les étiquettes DEVANT les produits : et ils vous forcent à prendre le gruyère rapé en vous contortionnant dans tous les sens parce que soit-disant ils ne vous voient pas galérer et demander de se pousser avec gentillesse. Oui, parce que les gens, dans les supermarchés, ils deviennent subitement sourds-muets et aveugles. Ils vous poussent sans soucis, ne vous entendent pas demander pardon mais lorsque vous vous énervez, leur surdité s’est tout à coup évaporée et leur gorge s’est éclaircie car, s’ils ne savent s’excuser pour passer en vous poussant, ils savent parfaitement vous incendier parce que vous vous énervez et êtes un sale jeune irrespectueux.
Après, il y a aussi toutes ces choses agaçantes comme les chewin-gum collants, noirs et dégoûtants, qui ornent le fond de votre panier, les yaourts planqués dans les rayons de conserves parce que le rayon frais était trop loin pour reposer les yaourts, du coup, ils vont être jetés à cause de la flemmardise de ce cher client, parce qu’il aura rompu la chaîne du froid. Il y a aussi ceux qui lâchent un pot de sauce tomate et partent en catimini du rayon, laissant là les traces de leur crime et de leur lâcheté. Il y a ceux qui tripotent tous les fruits de leurs doigts crasseux qui, quelques instants plus tôt, enserraient les barres du métro.
Bref, au supermarché, l’enfer, c’est franchement les autres, vous ne trouvez pas ? Et encore, je ne parle pas des malotrus qui empestent, qui vous draguent, qui vous roulent sur les pieds avec leur caddie, ni de ceux qui mangent des trucs et reposent le paquet vide dans les rayons, une fois les emplettes et la « pause goûter » achevées… et au supermarché, les gens font toujours la tronche.

Faire les courses sur Internet serait-il LA solution ?
Vous aussi, les gens vous horripilent au supermarché ? Que faites-vous pour passer votre rage ?

Source images : Weheartit

Cet article a été écrit dans le cadre du Webzine So busy Girls : retrouvez-le ici
Rendez-vous sur Hellocoton !

mercredi 25 janvier 2012

Vivre Livre

L'insatiable Charlotte, qui se nourrit de mots et nous en abreuve quotidiennement sur son petit blog, m'a refilé le bébé, comme on dit parfois, et plus simplement elle m'a désignée pour un tag dont le concept me plait énormément. 

La consigne est simple, son application ne l'a pas forcément été... il s'agit, pour chaque question, de répondre par le titre d'un roman. J'avoue avoir élargi à la poésie et à certains recueils.
J'ai choisi des livres qui m'ont marquée, qui sont dans ma Pile à lire, ou bien dont les titres trottent depuis un moment dans ma tête, et qui viendront me faire rêver le moment venu.
Bien sûr, personne ne m'a dit qu'il fallait dire la réalité : parfois, c'est dans mon monde, comme dirait la petite Alice au Pays des Merveilles.


Comment te sens tu ? Passagère du silence
 
Décris là où tu vis actuellement : La maison aux Pignons verts ... Avec vue sur l'Arno

Si tu pouvais aller n’importe où, où irais tu ? Sauver Ispahan

Ton, ta, tes meilleur(es) ami(es) est (sont) : Chez les heureux du monde

Toi et tes amis, vous êtes : Un cœur intelligent

Comment est le temps ? Le vent dans les saules

Ton moment préféré de la journée : Dix heures et demi du soir en été, et La naissance du jour

Ton animal préféré : Les enfants de la Terre

Ton moyen de transport préféré : Un tramway nommé désir

Ta passion : Le goût du bonheur et L'art de la Simplicité

Le défaut qui t’horripile : Orgueil et préjugés

Le métier qui te fait rêver : Trouveur de feu

Ton histoire d’amour : Une adoration

Qu’est ce que la vie pour toi : Un pique-nique au paradis

Ta peur : La maladie de la mort

 Pensée du jour : Lire est le propre de l'homme

Comment aimerais tu mourir : Comme le fleuve qui coule

La condition actuelle de mon âme : Les planches courbes

Ton rêve le plus cher : Ecrire 

Quel est le meilleur conseil que tu as à donner : Allons réveiller le soleil

Et maintenant, il faut passer le tag! J'avoue que c'est difficile puisque beaucoup l'ont déjà été !
Alors qui a envie de le prendre ??

PS : le titre de cet article m'a été inspiré par le nom de ce blog.



Source images : weheartit

Rendez-vous sur Hellocoton !

dimanche 22 janvier 2012

Un petit thé et un bon livre à dévorer

Les dimanches gris et pluvieux, quand on habite en ville, sont des jours rêvés pour trainer dans les salles sombres de cinéma, surchauffées en hiver, ou bien pour profiter de passer de bons petits moments chez soi. Et j'aime ça ! La semaine dernière, le dimanche était ensoleillé, alors je vous racontais ma journée. Mais aujourd'hui, j'ai profité du mauvais temps pour m'offrir un moment rien qu'à moi, comme je les aime.
J'ai gouté l'échantillon que m'a envoyé la Maison Théodor, "Mélange de Galice" (quel nom délicieux, n'est-ce pas ?), un thé noir à la pêche de vigne et à la vanille, un véritable plaisir de tous les sens (et je suis très difficile en thés). J'ai donc utilisé ma nouvelle théière et siroté ce nectar brûlant dans la tasse ravissante que m'a offert mon amie Cha à Noël. Et bien entendu, j'ai dévoré ma dernière trouvaille littéraire, Le Sari Rose de Javier Moro. C'est une très belle histoire d'amour qui me transporte dans l'Inde de la grande famille des Nehru et du Mahatma Gandhi, dans cette Inde qui milite pour son indépendance sans user d'aucune violence. L'auteur manie élégamment une écriture riche, souple, agréable qui nous décrit avec justesse la violence des sentiments, les complexités de la politique et de la famille, la beauté des paysages, la découverte de nouvelles cultures.
Un film à voir absolument !
Je suis au début de ce livre mais il me fait rêver, me rappelle ce film merveilleux sur Gandhi, de Richard Attenborough, qui m'a beaucoup marquée. Il m'a donné envie d'en savoir plus sur ces gens qui ont changé la destinée d'un pays colossal, terriblement pauvre et ancré dans ses traditions. 
Le Sari Rose relate (de façon romancée) la rencontre de Rajiv Gandhi (fils d'Indira Gandhi) et de Sonia, jeune femme Italienne d'origine paysanne, qui va devenir sa femme et s'exiler en Inde. Aujourd'hui, elle est l'unique héritière de cette dynastie des Gandhi-Nehru, un lourd fardeau qu'elle n'avait pas prévu en épousant l'homme qu'elle a aimé. 


Sonia & Rajiv Gandhi
Javier Moro a beaucoup investigué afin de raconter de façon fidèle la vie de cette femme discrète au destin incroyable, qui n'a pourtant pas voulu lui accorder d'audience à son sujet. Il alterne romance et sources réelles, qui teintent le récit d'une réalité touchante. J'ai été très émue par exemple lorsqu'on en apprend un peu sur Motilal Nehru, le père de Jawaharlal, qui deviendra le grand Nehru : "Motilal voulait que son fils développe tout son potentiel, ce qui supposait de lui donner la meilleure éducation possible quitte à se séparer de lui : 'Jamais, jusqu'au jour où j'ai du te laisser en Angleterre dans ton internat, je ne m'étais rendu compte que je t'aimais autant'." Derrière le pouvoir, la position sociale, la politique qui ronge tout, se trouvent des être profondément humains et aimants. C'est ce que semble vouloir nous montrer l'auteur, avec douceur, délicatesse et humilité. 


Voilà une bonne pause thé, je pense que je vais la renouveler au plus vite, et continuer à dévorer ces pages dont les mots me transportent : "Sonia et ses sœurs grandirent devant le spectacle superbe de la vallée de Lusiana, qui changeait de couleur au gré des saisons. Toutes les nuances de vert et de brun défilaient sous leurs yeux, de la teinte émeraude des arbres au printemps au jaune des champs en été, aux teintes cuivrées de l'automne et à la blancheur de l'hiver." 

Avez-vous de tels moments privilégiés ? Quels sont-ils ?
Avez-vous lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Si non, est-ce qu'il vous fait envie ?

Sources images : Blanchedecastille, google images


Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 19 janvier 2012

Des mots, une histoire : nouvel exercice d'écriture


Les mots imposés pour Des mots, une histoire 52 sont : carnaval – rustique – maîtresse – avant – pyramide – pléiade – nostalgie – dromadaire – pintade – tisane – festoyer – caravane – virus – statue – menteur – désert – propolis – pins – rallye – oasis – felouque – ministre – moucharabieh – divinité – découverte.

Il était exténué, mais sauvé. Sa bouche avait été si sèche que sa salive mettait longtemps avant de se reformer, malgré les grandes lampées qu’on lui avait fait boire à l’outre en peau. Heureusement que cette caravane l’avait croisé et avait eu l’intelligence de s’approcher, détournant quelque peu sa route. Il était quasiment inconscient quand ils l’avaient recueilli et hissé sur l’un des dromadaires. Ou étaient-ce des chameaux ? Il était trop faible pour y réfléchir. Un des Touaregs avait soigné ses blessures à l’aide de propolis dont il gardait précieusement le petit flacon dans une poche dissimulée dans les pans de sa robe. Il savait que le désert était hostile et meurtrier, mais jamais il n’aurait cru passer si près de la mort. Et pourtant, il était heureux.
Il n’avait plus pu supporter un seul instant ce voyage si touristique, si ridicule, si cliché. On ne va pas en Egypte pour voyager sur de somptueuses felouques tandis que sur la rive, de pauvres ères vous regardent, désabusés, les yeux ronds et enfoncés dans leurs orbites, le visage émacié, des lambeaux de vêtements couvrant à peine leur intimité et leur maigreur. Lorsqu’ils avaient visité les pyramides, ça avait été presque pire. De riches marchants écartaient les mendiants d’un coup de pied, en vociférant sans doute des atrocités tandis qu’ils vous souriaient avec toute l’hypocrisie dont ils étaient capables, vous tendant leurs statues et marchandises variées, leurs doigts lourds de bagues et leurs vêtements semblant faits de la plus belle étoffe. Les pauvres n’avaient aucune chance. Leur propre guide chassait également ces pauvres créatures qui ne demandaient que le droit de survivre, ce qui l’avait profondément blessé mais n’avait semblé gêné personne d’autre.
Où donc était la splendeur de cette Egypte ancienne qui l’avait tant fasciné lorsqu’il était enfant ? Il se souvenait que sa mère lui racontait les histoire de cette religion qui puisait ses racines dans des croyances plus anciennes encore, et que lui trouvait ça si magique.  
Au cinquième jour, il se trouvait dans sa chambre d’hôtel, protégé de la chaleur par le moucharabiech dont les entrelacs rappelaient un peu certaines constructions andalouses datant d’Avéroès, ce philosophe si inspirant pour lui. Il avait soudain ressenti une nostalgie profonde pour le rustique, l’authentique, le vrai, dont sa maitresse de CE2 lui avait montré les vestiges. Il ne voulait plus sortir de sa chambre, il était trop accablé par la dure réalité de ces menteurs qui se voulaient ministres d’une culture ancestrale qu’ils ne connaissaient plus que pour l’exploiter.
Alors il avait feint l’intérêt et s’était enfui dans le désert, profitant d’une sortie touristique de rallye en quad. Il avait pris des provisions, une carte et une boussole, un grand chech pour le protéger, ainsi que son exemplaire de L’Alchimiste, qui ne le quittait plus depuis si longtemps. Il  avait espéré atteindre seul cette oasis, véritable cité du désert, qui ne semblait pas si loin. Evidemment il s’était perdu, avait beaucoup souffert, sa peau s’était complètement desséchée, craquelée, ses lèvres fissurées, ses yeux étaient perpétuellement aveuglés par l’immensité sableuse. Dans le triste carnaval de la vie, il était maintenant réduit à l’état de ces mendiants indésirables. Il aurait pu mourir maintes fois, du virus qu’il semblait avoir contracté, des nuits qui étaient si froides dans le désert, des journées caniculaires, auxquelles son corps n’avait jamais été si exposé. La faim l’avait vite tenaillé, la soif avait pointé son nez plus vite que prévu. Et pourtant, il était vivant. Quelle était cette divinité qui l’avait protégé et maintenu en vie ? Il avait déliré, imaginé des points d’eau ombragés de pins, de la pintade toute prête devant lui, des voitures venant à sa rencontre. Le danger des mirages avait presque réussi à l’engloutir dans la folie.
Ce soir, après plusieurs heures de marche, la caravane s’arrêta pour que les hommes puissent se reposer. On ne festoya pas, bien qu’apparemment, ces voyageurs fussent près de leur but, car on ne sait jamais quelle découverte on peut faire dans le désert, qu’est-ce qui peut attendre un tel convoit derrière la prochaine dune. On lui tendit une tisane ainsi que des fruits secs : des dattes et des amandes. Il devrait se contenter de cela pour le moment, le temps de réhabituer son corps à ingérer des aliments. Il était si faible, et si bien sous la pléïade d’étoiles, parmi ces inconnus, qui ne l’étaient plus vraiment. Il avait trouvé la sensation de bien-être qu’il avait toujours cru ressentir en venant en Egypte : jamais il ne s’était imaginé qu’il la trouverait parmi des Touaregs si loin de tout ce qu’il connaissait. Avant.
Rendez-vous sur Hellocoton !

L'enfer c'est les autres... Episode 1 : Les voisins


Ah, les voisins. Tout un programme : je pourrais écrire un livre dessus. Si je savais dessiner, je vous ferais des BD qui vous illustreraient parfaitement l’horreur que m’inspirent ces odieux personnages. Mais mon arme unique ce sont les mots, alors je vais essayer de l’utiliser pour vous en parler. J’en avais un peu parlé ici déjà.
J’ai grandi dans une maison à la campagne, dans un tout petit village où la 1ère boulangerie était à 4km, donc les voisins, on les entendait peu. Tout ce qui parvenait à nos oreilles, c’était le chant du coq le matin, les cloches de l’église en face, les parties de thé de la charmante vieille dame d’à-côté de temps à autre en été. Sinon, impossible de me souvenir d’un seul voisin méchant, odieux, bruyant, idiot, sale, irrespectueux. A croire que ces gens, à la campagne, ça n’existe pas. Nous vivions dans la quiétude et le silence, sans se rendre compte du trésor que nous avions là. Puis nous avons découvert les joies de vivre dans un appartement parisien. Et nous avons découvert les voisins, cette race jusque-là quasi inconnue. Des bébés qui pleurent, des enfants qui crient et tapent des pieds, des parents excédés qui hurlent sur leur odieuse progéniture… Lorsque j’ai quitté la vie familiale pour vivre seule ma vie d’étudiante dans le sud, j’ai découvert les joies encore plus intenses de la résidence étudiante. J’ai eu droit aux ébats quotidiens de mon voisin de gauche, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, à croire qu’il n’avait rien d’autre à faire  ce garçon, le voisin de droite qui mettait du rap comme s’il voulait revivre les vibrations sonores d’un concert, les fêtes tous les soirs de la semaine dans l’immeuble, jusqu’à 5h du matin… Bref, en prépa, j’ai appris à vivre avec des Boules Quiès continuellement. Chaque voisin que j’ai eu par la suite a été exécrable à sa manière : le sado-maso torturant sa partenaire au dessus, celui qui passait l’aspirateur très tôt le matin, celui qui permettait à tout l’immeuble d’entendre les infos du JT de 20h, ce couple qui se criait dessus à longueur de temps, ce bébé qui pleurait continuellement… Tous ces bruits me rendaient folle ! 
Et encore, tout ça, ça passe… je ne pensais pas en arriver là où je suis aujourd’hui. Je ne pensais pas vouloir un jour que ces êtres détestables se cassent le cou dans l’escalier, qu’ils meurent tous de la peste ou d’empoisonnement. Les sales voisins, lorsqu’ils montent l’escalier, on dirait qu’ils portent toute la misère du monde sur leurs épaules, et font boum boum boum à chaque marche (ceux qui font ça, soit 100% des gens de mon immeuble, et qui habitent le 5ème, je voudrais les égorger quand ils passent mon étage). Lorsque les sales voisins descendent, c’est pire car ils le font souvent en courant, et alors on a l’impression qu’un tremblement de terre se prépare. Je ne pensais pas qu’un jour j’aurais à sortir 4 fois par semaine, souvent en plein milieu de la nuit, pour demander à ces gens d’arrêter d’hurler sur le pallier, de baisser la musique parce qu’on n’est que mardi soir, qu’il est 4h et que je n’en peux plus d’être réveillée 10 fois par nuit à cause d’eux. Les Boules Quiès me direz-vous. Elles ne couvrent pas tout le bruit. Les voisins sont une race bizarre, on dirait qu’ils passent leur vie à faire la fête, inviter 20 personnes, monter et descendre les escaliers. C’est à croire qu’ils n’ont pas d’horaires de travail, pas besoin de sommeil, pas besoin de calme. Les voisines, elles font du bruit avec leurs talons parce qu’elles ne savent pas monter en n’utilisant que le devant du pied, elles parlent fort dans leur téléphone, elles mettent 3 minutes 27 à trouver leurs clés et, donc, elles font un boucan du diable en déballant l’intégralité de leur sac à main sur le sol. Les voisines, elles ont la sale manie d’oublier des affaires et de remonter 3 fois les chercher. Les voisines, elles ont aussi des énormes trousseaux de clé qui font beaucoup de bruit quand elles ouvrent leur porte. Et souvent, celles-là, elles ont deux ou trois verrous.
Derrière la façade d’un joli immeuble, il y a toujours des voisins. Un voisin, c’est carrément odieux, parce que ça ne sait pas qu’une porte peut se fermer sans être claquée violemment, qu’on ne déménage pas le dimanche à 7h du matin. Parce que quand ça déménage, un voisin, c’est toujours au mauvais moment : soit on dort, soit on lit, soit on médite. Un voisin qui déménage, ça hurle dans l’escalier, ça laisse les caisses devant votre porte, mais surtout ça croit qu’un canapé a quatre pattes et peut descendre tout seul les 4 étages, sans dommages.
Il y a aussi les voisins qui cuisinent beaucoup de viande avec de la margarine, et là, tous aux abris car ça sent pendant 3 jours. Il y a ceux qui fument dans la cage d’escalier, juste avant que vous ne sortiez (ils le font exprès c’est certain) et dont la fumée vous donne envie de vomir alors que votre journée commence à peine. Il y a ceux qui sentent mauvais, qui sont horribles quand on doit les croiser aux boites aux lettres, il y a les immondes qui ont des appartements qui sentent tellement fort le chien ou la cuisine que vous ne pouvez passer devant sans mettre votre écharpe sur le visage, et qui font empester l’étage pendant plusieurs jours dès qu’ils ouvrent leur porte. Et les chiens. Parlons-en. Un voisin qui se respecte a forcément un sale cabot qui va abboyer à longueur de temps, pour rien. Ces chiens qui se prennent pour des loups en pleine nuit et qui hurlent à la mort.
Il y a aussi les ragots et les surveillances que les voisins exercent : certains volent le courriers, d’autres regardent par l’œil de bœuf qui passe dans le couloir, d’autres encore, collent leur oreille contre un mur ou une porte… Des voisins, ça ne sympatise pas. En fait ça ne dit jamais bonjour si vous ne le dites pas en premier. Personne ne connaît la tête de son voisin de palier, pourtant nos intérieurs sont a quelques centimètres l’un de l’autre. Le voisin ami, c’est une légende. Ce sont des gens qui existent pour vous pourrir la vie, continuellement.
Je pourrais continuer des heures… ah, chers voisins, que je vous hais ! Venez donc tâter de mon couteau, je saurai vous recevoir proprement. 
Certaines nuits, je me dis que je vais arrêter de me battre, et mettre une bombe dans l’immeuble. Mais les voisins sont partout, alors je me dis aussi qu’il vaudrait mieux pour mon salut que j’aille élever des lamas au Pérou. Là-bas, les portes ne claquent pas : il n’y en a pas.


Cet article a été écrit dans le cadre du Webzine So busy Girls : retrouvez-le ici !

Source images : Weheartit
Rendez-vous sur Hellocoton !

mercredi 18 janvier 2012

La joie des plaisirs les plus simples

Tout à l'heure, alors que je rentrais d'une journée de travail et que j'essayais tant bien que mal de lire les 30 dernières pages de mon roman, coincée entre un volumineux monsieur à gauche, un immense brun aux longues jambes en face, la vitre sale à droite et le chauffage étouffant en dessous, le rire d'une petite fille de cinq ans a fusé, inattendu, couvrant le bruit ambiant de la rame et des gens. Il n'y avait plus que ce son, tout le reste avait disparu. C'était un instant magique. Et je me suis dit : voilà une chose qui me réconcilie avec tout un environnement hostile et briseur de rêves. Un plaisir simple : entendre le bruit cristallin du rire le plus pur, le plus spontané et le plus sincère : celui d'un être si petit et si candide.

En marchant, j'ai pensé à toutes ces choses qui me rendent la vie belle, tous les jours. Des choses simples, qui ne sont pas forcément matérielles mais qui relèvent plutôt de la beauté et de la sensation. 

Je suis heureuse, tous les matins, de voir de mon bus le soleil se lever derrière l'île de la Cité, se reflétant parfois sur la Seine. C'est mon bonheur quotidien, tant pis si le bus fait des embardées et qu'il est surchauffé : pour rien au monde je ne troquerai ce plaisir d'un instant. Je suis heureuse aussi de rentrer tous les jours chez moi et de retrouver mon monde, mes choses, mon moi. Je ressens une joie presque indescriptible lorsque je bois un bon thé exactement au moment où j'en ai envie, que je mange une friandise juste ce qu'il faut et juste quand il faut, pour me sentir bien et un peu redevenue petite. J'aime regarder de belles images et de beaux objets, même si je ne les possède pas. Les voir suffit à remplir mon œil de leur beauté. Je suis bien lorsque je peux admirer à loisir un paysage, un rayon de soleil, une belle lumière, en vrai ou en photo, qui me fasse vibrer. J'aime lorsque je peux écouter de douces mélodies qui font écho à mes humeurs de l'instant. Entendre le rire d'un enfant, voir des amoureux fous, lire un livre qui va me faire vivre des batailles, du suspense, de l'amour. Voir des films qui vont me faire voyager à une autre époque, dans la peau de quelqu'un d'autre ; voilà ce qui me transporte. Me glisser dans un lit chaud et douillet tous les soirs, ne pas avoir froid quand je sors, sentir de bonnes odeurs insaisissables et éphémères, au coin de la rue, sans que je m'y attende. Admirer le ciel en perpétuel mouvement, respirer l'air frais et vivifiant de l'hiver, sentir un bouquet de roses... J'aime les belles couleurs, les matières, les senteurs, les sonorités de certains mots, la mélodie de certains sons.

Des choses très simples, qui me sont apparues, alors que je rentrais, comme les choses essentielles à mon bien-être. Peu m'importe d'avoir une paire de chaussures de plus ou de moins, le dernier portable à la mode ou les ongles bien manucurés.

Je suis en vie, et j'ai de la chance de pouvoir être heureuse pour de petits riens qui me remplissent de tout. Quel bonheur !

Et vous, qu'est-ce qui vous fait sentir en vie ?


Source images : weheartit
Rendez-vous sur Hellocoton !

mardi 17 janvier 2012

Des mots, une histoire : petit exercice d'écriture 6



Les mots imposés pour l’édition 51 du jeu Des mots, une histoire sont : guide – retour – nuit – couleur – dédicace – clé – cinéma – rocher – brouillard – étoile – orthodromie – exceptionnel – cascade – oublier – nacelle – sensualité – résolution – graphe – ivresse – galette – tintamarre – impensable


Pierre regarda autour de lui et fut surpris du désordre qui régnait dans sa chambre. Il se mit à faire place nette, fit son lit, ramassa les papiers et les vêtements épars, avec le minuscule chaton qui ne se lassait pas de mordiller ses chaussettes. Lorsque ses yeux rencontrèrent les livres étalés au bas de son lit, il eut un pincement au cœur parce que c'était exactement comme ça qu'il les aimait : étalés, tous à disposition de sa main lorsqu'il était assis sous les couvertures. Il décida de les laisser ainsi puisque, de toute façon, quand bien même il referait maintenant une pile bien nette, il savait que dès ce soir, il la ferait dégringoler en furetant parmi eux.
Un jour peut-être, prendrait-il la résolution de ranger tous ses livres dans la bibliothèque du salon, et de les sortir un par un, mais ça ne serait certainement pas ce soir. Et puis, lorsqu'il se promenait dans sa maison, il aimait voir des livres partout où son regard se posait. Il en avait été tellement privé dans son enfance malheureuse qu'aujourd'hui, il voulait enrayer la frustration de ce petit garçon qui vivait toujours en lui et compenser toutes les carences auxquelles il avait été exposé à cause de sa mère.
Accoudé au rebord de la fenêtre, il savourait la fraîcheur de l'obscurité qui s'installait, douce et silencieuse. La pénombre s'emparait de ce royaume de la nuit. Il eut tout à coup une folle envie d'aller profiter de cette calme fraicheur. Il sortit promptement de chez lui et lorsqu'il ouvrit le portillon qui séparait son jardinet du sentier, le doux carillon au son cristallin résonna dans le silence.

Aimerait-elle ce son, qui l'avait si ému lorsqu'il l'avait entendu la première fois ? Comment était-elle réellement ? Après tout, quand bien même il avait eu l'intuition profonde de qui elle était, avait-il saisi la réalité de sa personne ? Était-elle un mirage ?
Il s'oublia dans ses pensées, sans prêter la moindre attention à la direction que semblaient prendre ses pieds. Totalement absorbé, il se rendit tout à coup compte qu'il venait d'entrer dans la clairière qu'il aimait, seul espace ouvert de cette forêt mystérieuse où les sapins avaient été décorés par les villageois. Cette clairière n'était pas très grande : un peu vallonnée, elle était entourée d'arbres, et principalement de bouleaux dont la blancheur des tronc était rendue argentée grâce aux rayons de la lune. A une des extrémités, un gros rocher semblait comme sorti de terre. S'il pouvait, il lui dédicacerait cette clairière. Il alla s'asseoir sur le sol froid et dur, s'appuyant contre la paroi rugueuse du rocher. Il soupira et regarda le ciel. Tout était si noir, si pur, que les étoiles ressemblaient à des lumières scintillantes : le brouillard de la veille s'était complètement dissipé. Aucun son ne lui parvenait, seul le craquement fait par quelque animal lui rappelait qu'il n'était pas seul au monde. A cet instant, il ressenti une plénitude, l'ivresse d'un bien-être complet.

Il était resté là longtemps, immobile ; il n'aurait pas su dire pour combien de temps, lorsque tout à coup, son œil fut attiré par une étoile filante, illuminant un instant le firmament de cette cascade éclatante et enchantée. On eut presque dit une nacelle enflammée dans ce ciel couleur de plomb dont le parcours serait orthodromique.

Les yeux de Pierre sortirent de leur torpeur pour rencontrer la lune, ronde ce soir comme une galette.
Cette idée un peu farfelue le fit se rendre compte qu'il n'avait rien mangé depuis le déjeuner et qu'il lui fallait penser au retour mais il savait qu'alors, il retrouverait ses cartes et ses graphes, ainsi que tous ses préparatifs qui l'attendraient de pied ferme. Cette longue méditation l'avait fait voguer sur des images de sensualité et de beauté. Il avait fait le rêve d'un amour comme au cinéma, mais c'était impensable, n'est-ce pas ? Quelle était la clé ? Devait-il se laisser guider par le tintamarre de ses sentiments ou par celui de sa raison et de ses pensées destructrices ?


Si vous avez raté les premiers épisodes, ils sont disponibles ici : (1, 2, 3, 4, 5)
Rendez-vous sur Hellocoton !

dimanche 15 janvier 2012

Un joli dimanche comme je les aime

Quelle belle journée ! Un bon petit déjeuner copieux en amoureux, pour nous donner des forces avant de sortir pour une longue promenade. Un ciel illuminé par un soleil rayonnant, sans un seul nuage pour nous gâcher l'immensité   de la voute céleste. Un froid sec et vif qui fait du bien, parce qu'on a l'impression que l'air est plus pur et profond, sans qu'on ne prenne froid pour autant. Nous avons parcouru les rues tortueuses du 6ème arrondissement, nous avons découvert de ravissantes places fleuries malgré l'hiver qui commence à pointer son nez à Paris. Bras dessus bras dessous, nous avons sautillé de joie d'être ensemble, de profiter d'une belle journée à deux, car ça n'était pas arrivé depuis longtemps. Si des gens nous ont vus, ils ont du nous prendre pour des fous. Tant mieux, car nous le sommes ! Nous avons serpenté dans les rues, collé nos nez sur les vitrines de boutiques d'antiquités fermées, apprécié les cris des vendeurs de poisson et de fromage corse sur un marché dans une petite rue près du Boulevard Saint Germain. J'en ai profité pour acheter des macarons et du thé Marie-Antoinette chez Ladurée, rue Bonaparte, pour mes cousins. Et je m'en suis pris un aux pétales de roses, et un marron-poire pour mon Prince.
Nous avons marché jusqu'à l'église Saint Sulpice pour aller voir l'expo "Les vierges de Noël", où l'amoureux de ma soeur expose actuellement. C'était surprenant de voir de telles oeuvres dans une église si traditionnelle : ça m'a beaucoup plu. Puis nous avons cherché un joli petit endroit où manger de bonnes choses : nous avons sillonné Saint Germain, à la recherche de saveurs qui nous rendraient heureux, et nous avons opté pour La Boussole, un restaurant très pitou (mot inventé avec Chat qui veut dire chou et pittoresque à la fois). Là, dans une ambiance chaleureuse, les murs safranés réverbéraient une lumière orangée chaude qui me donnait l'impression d'être dans un pays exotique. La serviabilité, la gentillesse et l'intelligence sociale des serveurs a terminé de rendre cet endroit absolument charmant.
Mes papilles ont frétillé de plaisir lorsqu'elles ont goûté au délicieux tajine de tomate-mozza-aubergine-pistou, lors de l'entrée, mais elles ont atteint le 7ème ciel lorsqu'elles ont savouré l'excellent tajine de poulet et petits légumes. Quant au café gourmand en amoureux, je ne vous en parle même pas. Une adresse que je recommande chaudement !
Une petite promenade digestive avant de se quitter pour vaquer à ses occupations familiales chacun de son côté : j'avais RDV avec mes frère et soeurs et ma mère pour aller prendre un bon goûté chez nos cousins. Je les vois toujours avec grand plaisir, pas assez souvent malheureusement, mais nous avons passé notre après-midi à boire du bon thé et manger du gâteau, à discuter de tout et de rien.
J'ai donc revu les miens, et j'aime ça. J'ai aussi pu lire (je vous raconterai quand mon livre sera fini) et écrire, quoi demander de mieux ?
J'ai retrouvé mon chez moi avec plaisir, j'ai passé une excellente soirée, et j'ai clôturé ma belle journée en savourant mon macaron à la Rose, mon préféré depuis toujours, qui me fait sentir bien, comme si j'étais allongée dans une roseraie, entourée de senteurs incroyables, qu'on peut manger !

Et vous, avez-vous passé une belle journée ?



Source images : weheartit

Rendez-vous sur Hellocoton !

samedi 14 janvier 2012

Profondément choquée

Vendredi matin, comme tous les jours, j'ai regardé mes mails pendant que mon l'eau de mon thé bouillait. Mon attention a été attirée par un mail de quelqu'un que j'ai connu il y a deux ans. C'est un responsable dans une association d'aviron que nous avons aidé, avec un groupe, à organiser des évènements, dans le cadre d'un projet annuel de mon école. L'objet du mail : URGENT. Bizarre, car je n'avais pas de ses nouvelles depuis longtemps, alors plein de pensées ont fusé dans mon esprit : "Mince, il est en rade et a besoin d'aide pour le prochain évènement", "Il a besoin de docs que j'ai perdu"... bref, j'étais un peu inquiète en ouvrant le mail. Mais j'ai été très choquée de ce que j'ai lu. Voici un copier-collé du contenu :

ça me désole d’être dans l’obligation de te faire part de ce que je vis actuellement je suis en voyage en Cote d'Ivoire pour un court séjour, suite a une agression survenue ce matin nos affaires personnelles ont été emporté à savoir (carte bancaire, Argent, téléphone) ce qui fait que je ne dispose plus d'argent, ni de possibilité de faire un retrait étant ici grave encore un collaborateur avec qui je suis venu a réçu des coups de poignards son état de santé serait critique et ses jours pourraient bien être comptés si rien n'est fait dans les 24 prochaines heures.recontacte moi par mail stp vu que je n'ai plus de téléphone.et je voudrais te demander que cela reste entre nous ,n'en parle a personne stp c'est très important.je t'expliquerais tout.j'ai besoin de ton aide.

Je me suis écriée "Quelle horreur!!" Vite, je vais lui répondre. Mais là j'ai commencé à réfléchir, en voyant que tous les destinataires étaient "masqués". Et j'ai regardé le mail d'un peu plus près, et chaque mot m'a paru suspect. Aucune personnalisation du mail, et puis, pourquoi m'envoyer ça à moi ?

N'ayant plus son numéro, j'ai un peu galérer pour le retrouver et je lui ai envoyé un message pour avoir des nouvelles car ce mail m'avait inquiétée. Et heureusement, il m'a confirmé qu'il s'agissait bien d'un piratage et qu'il ne fallait surtout pas y répondre.

J'ai été profondément choquée que les pirates aillent si loin. Des mails provenant de je ne sais quel juge au fin fond de l'Afrique qui nous annonce que nous descendons d'un roi très riche et que nous sommes millionnaires, ou qu'un inconnu nous envoie un mail parce qu'il est en phase terminale de je ne sais quelle maladie et veut nous léguer sa fortune, bon, je crois que nous ne sommes plus vraiment dupes. Mais LÀ ! C'est grave parce que ça touche la vie de quelqu'un et joue sur les sentiments, l'inquiétude, l'urgence et la pire horreur qui puisse exister. Et si vous regardez bien, ce mail est innocent, car il ne demande rien...

Quelle sera la prochaine étape de la piraterie ? Les intentions des truands a toujours été un peu sans limites, mais aujourd’hui il semblerait qu'ils aient trouvé un moyen, par le biais du Net, de réaliser leurs sales coups. Quels moyens vont-ils désormais utiliser pour nous rouler ? On avait les bandits des grands chemins, lorsqu'on s'aventurait, ou les truands au coin d'une rue sombre, ceux-là existent toujours mais aujourd'hui on a bien pire.
Je me désole que des gens naïfs ou sensibles puissent tomber dans le piège, je n'ai moi-même pas été loin d'y croire et d'envoyer de l'argent s'il fallait.Faites donc attention à vous !

D'ailleurs, ça vous est arrivé d'être ainsi roulée dans la farine ?  Que pensez-vous de cette menace de tous les instants d'Internet ?


Source images : Weheartit
Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 12 janvier 2012

Voulez-vous de la lecture agréable ?

Qui a dit que le vendredi 13 était un mauvais jour ? Pour le Magazine ParceQue, c'est un jour heureux, car il fête ses un an, mais aussi la sortie du 7ème numéro. Je vous parlais de ce chouette magazine ici. Et bien ça y est, le 13, c'est DEMAIN ! Je suis toute frétillante d'excitation, parce que suivre la réalisation d'un numéro, même d'un peu loin, c'est très stimulant et je pense que lorsque je le tiendrai dans mes mains demain soir, ça sera encore plus exaltant ! Et puis, vous pourrez découvrir mon article autour de la littérature, ancré dans le thème d'actualité de tout le numéro... Mais je ne vous en dis pas plus ! Le magazine sera en ligne dès demain, à cette adresse. Et pour fêter ça dignement, l'équipe organise sa Bamboula traditionnelle, dans le 18ème, demain dès 18h. Toutes les infos sont ici ! Tout le monde est bienvenu : le magazine ainsi que des calendriers seront en vente : passez ou restez, vous pourrez assister à un concert électro prévu à cette occasion  et rencontrer une partie de l'équipe.
Pour ceux qui sont loin, et qui veulent commander le magazine, rien de plus simple : il faut envoyer un mail à contact@parceque.org, on vous l'enverra avec amour et soin. Alors, cette petite lecture en perspective, ça vous tente ?

Rendez-vous sur Hellocoton !

dimanche 8 janvier 2012

Je me sens bien !

Je me sens bien et légère !
Je rentre à peine d'un week-end de formation de développement personnel que j'ai choisi de suivre, qui se déroule une fois par mois pendant 7 mois. C'est une formation qui permet de mieux comprendre "Toutes les femmes que je suis", tous les aspects du féminin. Nous étions en parfaite parité, 4 hommes et 4 femmes,parce que cette formation a beau être sur le féminin, les hommes n'en sont certainement pas dénués, donc bien entendu que cela s'adressait autant à eux qu'aux femmes !
Nous étions sur une jolie péniche à Neuilly, dans une atmosphère chaude et douillette (je vous mettrai la prochaine fois des photos de ce lieu magique). Le rythme était parfait car on changeait souvent de type d'activité, et nous en avons appris beaucoup sur le 1er thème : la compagne.
A travers des exercices d'inclusion, de relaxation, de créativité, d'expression, nous avons compris ce qu'était "la compagne", représentée dans la mythologie grecque par Héra, femme de Zeus.
L'objectif est de travailler sur soi et ses problématiques par le biais de la formation, qui ne s'arrête pas quand on rentre le dimanche soir chez soi, mais au contraire se poursuit jusqu'à la prochaine session ! Nous avons déterminé chacun, pendant le WE, une "question" à laquelle nous souhaiterions apporter des éléments de réponse pour la prochaine fois, autour du thème de la compagne. Bien entendu, on peut entendre compagne au sens du couple, mais plus largement dans la vie : avec nos amis, notre famille, dans des situations professionnelles etc. Lorsque cette question a été formulée ainsi que tous les obstacles, ressources et besoins qui y étaient associés, nous avons formalisé une sorte d'engagement, que nous devons tenir dans le mois, afin d'approcher de la réponse à cette question.
On nous a donné une petite pochette dans laquelle il y a un petit carnet afin d'y noter les éléments qui arrivent autour de cet engagement. Nous avons déterminé des binômes, et 2 fois d'ici le prochain module, chacun va appeler son binôme pour faire le point sur l'avancement de cette réflexion et ce travail sur soi. Je trouve ça super ! Je n'avais jamais vécu une telle expérience bien que je sache que ça existe, mais je suis ravie de m'être sentie aussi bien ces deux jours, d'avoir ressenti tant de choses, et j'attends impatiemment le module du mois prochain ! J'attends aussi de voir les choses qui vont se passer en moi d'ici-là, les questionnements, les éclairages.... Donc le fait qu'il s'agisse d'un travail au long cours et pas seulement un WE par mois me plait beaucoup, c'est comme si j'avais réellement entamé un vrai travail thérapeutique.
Et une chose que j'ai adoré : la séance de créativité. Sur le thème de l'engagement et de la compagne, avec plein de magazines, crayons, stylos, feutres, peinture, gouache, tissus, nous pouvions créer ce qui pour nous représentait ces thèmes. C'est inhabituel et fantastique. J'ai maintenant des envies de créer, découper, coller, peindre... J'ai envie de m'autoriser !

J'ai adoré mon week-end, je n'avais pas du tout prévu de faire un article dessus, surtout que tout est encore très à chaud. Je sens que je vais pouvoir régler un certain nombre de choses, mieux me comprendre et me connaitre, ainsi que les autres en général. Avoir des clés pour mieux appréhender la vie qui arrive, quoi demander de plus enthousiasmant ?

(Bon, j'espère que vous avez un peu compris tout ce que je disais et que je n'ai pas trop parlé chinois ?)

Source images : weheartit
Rendez-vous sur Hellocoton !

jeudi 5 janvier 2012

L'enfer, c'est les autres


Même si Sartre est un ponte de la philosophie du XXème siècle, il n’y a franchement pas besoin d’être un grand penseur pour se rendre compte que franchement, l’enfer, c’est les autres. Où qu’on aille, quoi que nous fassions, où que nous allions, il y aura toujours quelqu’un pour souiller un lieu, polluer notre ouïe ou notre odorat, volontairement ou non. En pleine nature, dans la montagne népalaise, j’ai vu des sachets de chips Lays qui jonchaient le sol et s’amassaient dans les buissons, c’est pour vous dire !
Ca ne vous parle pas ? Lorsque vous êtes au cinéma ou dans le train (bref, un lieu d’où on ne peut pas s’évader facilement), et que vous avez envie d’hurler tellement l’haleine de votre voisin est fétide lorsqu’il ouvre la bouche par exemple. Ca m’est arrivé l’autre jour : 4h de TGV à côté d’un homme qui m’a presque donné envie d’utiliser le marteau brise-vitre pour me jeter du train. Tenir mon foulard sur la moitié de mon visage aurait paru suspect et déplacé, alors j’ai souffert le martyr en silence. Le pire ? Il avait marché dans une crotte de chien, mais, à la limite, c’était accessoire. Coincée contre la vitre, je ne pouvais même pas aller m’asseoir ailleurs car le train était comble.  
Une petite graine s’est insinuée en moi il y a quelques temps, depuis ce jour où j’ai compris : ma mère me demandait quelle phrase me caractériserait le mieux dans ma relation aux autres et j’ai répondu « tout ce que je veux, c’est qu’on me fiche la paix, j’irais élever des lamas sur une montagne si c’est ce qu’il faut pour avoir la tranquillité d’esprit et de corps à laquelle j’aspire » (drôle de la part de quelqu’un dont on disait, à 6 ans : « Quand Blanche arrive, c’est la fin de toute paix »).
Et peu à peu, cette graine a germé et je me rend compte à quel point les autres n’existent que pour nous pourrir la vie, la faire devenir un enfer. Si je vais dans un magasin, je n’ai PAS ENVIE que la vendeuse me saute dessus pour savoir si j’ai besoin d’aide : NON MERCI ; d’ailleurs, pour la peine, je ne vais même pas regarder ce que vous avez en rayon ma bonne dame, vous avez enfreint mon espace intime et je m’en vais. Lorsqu’en vacances je prends la voiture pour aller acheter une brioche parce que je ne peux pas y aller à pied et que la dernière aura été achetée juste devant mes yeux, et qu’en revenant un satané touriste a pris ma place de parking alors qu’il n’a rien à fiche ici parce qu’il y a des parkings spéciaux pour ces gens, « Ca m’fout en l’air ça m’fout en rogne » comme chante Rose dans Chez Moi.
Lorsque vous hélez un taxi et qu’une vieille dame vous fait des yeux de cocker pour le prendre à votre place et que vous devez attendre le prochain parce que vous êtes trop bonne, et bien cela me fait vraiment penser que l’enfer c’est les autres.
Mais l’enfer c’est aussi le regard des autres ! Pourquoi est-ce que quelqu’un a le culot de juger notre façon d’être ? Pourquoi devons-nous nous cantonner à être tout bien comme il faut ?!
Alors la graine a envie de devenir une plante maintenant, et me pousse à vouloir écrire sur toutes ces choses qui nous pourrissent insidieusement notre quotidien. Une petite chronique de « L’enfer c’est les autres » s’impose !

* Bien entendu, je sais que je suis aussi « les autres » pour tous les autres, donc je suis l’enfer de quelqu’un ! Ne vous choquez pas en tout cas, j’essaye de développer mon sens de l’humour !
Source images : Weheartit

Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 2 janvier 2012

Je suis complètement obsédée par les jeunes papas !

N'imaginez pas que je rêve de rencontrer un bel étalon célibataire avec un poupon joyeux contre son large torse musclé. D'ailleurs, qu'est-ce que je pourrais bien faire d'un Adonis pareil ? Il doit bien avoir une femme, en tout cas, je serais ennuyée d'avoir un bébé même-pas-à-moi sur les bras, et puis, il y a mon Prince que diable !

Non, ce qui m'obsède depuis quelques temps, à propos de ces hommes-là, c'est de savoir ce qu'ils ressentent, comment ils sont avec leur bébé tout neuf, avec leur femme. J'ai envie de leur poser des millions de questions sur leur comportement et leurs ressentis, leurs questionnements, leurs doutes, leurs envies, leurs peurs. J'ai envie de connaitre leur vie intérieure face à ce petit être quoi ! Comment sont-ils, est-ce qu'ils se battent pour changer la couche, mettre les habits, donner le bain ? Est-ce qu'ils trépignent d'impatience à l'idée de finir leur journée de travail pour rentrer au plus vite auprès de cet être si fascinant et incroyable qu'ils ont fabriqué avec amour ?

Je pense que c'est parce que je deviens un peu grande et donc que les bébés, même si ce n'est absolument pas pour tout de suite, ça va commencer à me faire cogiter dans les prochaines années, que ça soit moi, mes sœurs (hey, pas trop vite les filles hein!!), mes amies. Je suppose que lorsqu'un homme est un tout-nouveau-papa, il n'a pas encore pris le mauvais pli, celui qui lui fera devenir un papa négligent, inattentif, désinvesti, désintéressé de tout ce qu'il peut se passer pour pouvoir se concentrer sur sa vie d'homme ou sa vie professionnelle. Quand je vois un jeune papa, j'ai envie de lui dire d'être un chic type, qui va prendre soin de sa progéniture, parce qu'on ne met pas au monde un être pour le laisser en plan mais au contraire pour le faire grandir, lui apporter toute la nourriture spirituelle et affective dont il aura besoin pour devenir quelqu'un d'équilibré et de conscient. Un papa qui soit présent à tous les âges de son enfant, ça commence avant la naissance. 

J'ai peut-être aussi envie de croire à ces "nouvelles générations de papas poule" qui viennent progressivement remplacer les pères précédents, ceux qui ont eu des trop grandes difficultés à assumer, endosser leur rôle, donner l'amour, le temps et l'attention nécessaires. Les failles de beaucoup trop de pères ont fait du mal à beaucoup trop d'enfants, et j'ai l'espoir que les mecs se réveillent un peu et fassent des bébés en pleine conscience de leurs actes, sinon, ils font attention et s'assurent que leur nana ne soit pas du genre à leur en faire un dans le dos ! J'ai donc encore beaucoup d'espoir !

Et vous, que vous inspire les jeunes papas ? (s'ils vous inspirent bien entendu...) Ou vous avez peut-être des témoignages qui vont me clouer le bec sur mes espoirs et me raccrocher à la réalité, ou au contraire allez vous me permettre de rêver un peu ?

Source images : Weheartit

Rendez-vous sur Hellocoton !