jeudi 31 mai 2012

Let's rock !

Je déplorais ici mon incapacité chronique à trouver des endroits ou danser le rock à Paris, qui ne soit ni riquiqui comme le caveau de la huchette, ni au bout du monde comme le chalet du Lac à Vincennes. Kielut m'a sauvée en me parlant du Balajo, et nous y sommes allés hier soir avec des amis, pour notre plus grand bonheur. Tous les mercredis, de 21h a 2h, cette boîte branchée à Bastille, décorée style années 1950 avec des profs de rock, des serveuses et des ouvreuses habillées en Dany Zucco et Sandy Dumbrowski dans Grease, accueille les amoureux de la danse depuis 1936 ! Musique d'époque, danseurs hors pairs mais aussi débutants, il y a un beau mélange de rock, Lindy hop et swing. J'adore! On est restés 2h parce que quand même, en semaine, ça crève, mais quel plaisir ! Je ne voulais plus partir, la tête me tournait (pourtant je n'avais bu qu'un Coca). J'aurais pu rester jusqu'à l'aube, l'ivresse de la danse peut être tellement intense ! Je déteste les boites de nuit actuelles, je suis incapable de danser sur une quelconque musique si ce n'est pas du rock : comme si mon corps s'y refusait ! Mais quelle échappatoire sublime ! Merci Kielut, je regrette de ne pas avoir découvert cet endroit il y a 9 mois quand je suis arrivée à Paris... Heureusement, il n'est jamais trop tard !

En tout cas, je sais où je serai mercredi prochain, et certainement les suivants! Youpi!
Vous avez vos défouloirs, vous ?

Allez, juste pour le plaisir, une petite immersion Fifties :

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lundi 28 mai 2012

Une aventurière comme on n'en voit plus : Alexandra David-Néel... sur Arte !

En mars, on m'a invitée à assister à l'avant-première du dernier film de Joël Farges "J'irai au pays des neiges", qui raconte une des nombreuses aventures d'Alexandra David-Néel. Je n'avais encore jamais entendu parler de cette femme jusque-là. Inculte, suis-je ? Certainement. Cela ne m'a pas empêché d'être fascinée par ce film et de faire plus amples recherches sur cette femme d'exception qui a vécu 101 années bien remplies avant de s'éteindre en 1969. Terriblement attirée par la philosophie orientale et le bouddhisme, elle part en 1911 avec en tête de pénétrer au Tibet, alors Terre Interdite pour les Occidentaux. Accompagnée d'un jeune lama qui deviendra son fils adoptif, son voyage durera 14 ans, durant lesquels elle a découvert des lieux jusqu'alors inconnus et secrets de l’Himalaya. Le 28 février 1924, elle pénètre à Lhassa sous le déguisement d'une mendiante. Son incroyable parcours est rythmé par une correspondance ininterrompu avec son "mari compréhensif" qui est resté en France et l'attend. On trouve aujourd'hui les recueils de ces lettres, qui sont un beau témoignage de ce voyage initiatique. Elle a sillonné le globe, à la recherche de toujours plus de preuves, de découvertes, de beautés et de vérités sur la vie. A 99 ans, elle a fait renouveler son passeport, c'est pour dire...
Elle est une des véritables aventurières de notre temps, une femme en avance sur son temps, féministe et libre, un véritable modèle au caractère déterminé, prête à mourir à chaque instant, refusant les compromis et cherchant toujours plus, s'astreignant aux pires conditions de vie si cela doit lui permettre d'arriver à ses faims. Assoiffée de connaissances, rien ne doit être un obstacle : apprendre une langue, agir de façon culottée s'il le faut...

La véritable Alexandra
Le film "J'irai au pays des neiges" retrace son périple de 14 ans pour atteindre "les neiges éternelles" du Tibet. On commence en 1911 à Pondichéry. Les décors, les costumes, la lumière... tout est sublime. C'est Dominique Blanc qui incarne Alexandra David-Néel, et elle le fait à merveille avec son ton sec et tranché, sa voix grave et posée, son regard sincère et déterminé. On suit le personnage dans son entêtement à pénétrer les terres interdites, quoi qu'il lui en coûte. On voit cette ravissante bourgeoise troquer ses affaire pour des vêtements en peau, des bottes de fourrure, des porteurs, des laisser-passer. Elle est à la recherche de la Vérité, du Nirvana : comment l'atteindre ? Quelles techniques bouddhistes respecter ? Elle va suivre plusieurs "maîtres", qu'ils soient ermites, moines ou princes. La musique qui accompagne ce très beau film prend aux tripes, nous envoûte et nous entraine aux confins de l'Inde profonde du début du siècle, dans les replis cachés de l’Himalaya, et dans cette ville jusqu'alors inexplorée, le but de son voyage : Lhassa. Certes, c'est le but du voyage, mais pour elle "Ce n'est pas le but qui compte mais le chemin qui y mène".

J'ai eu la très grande chance de voir ce film au cinéma, dans une salle comble (il y avait des gens jusque sur les marches !) et dès les premiers instants j'ai été subjuguée par la beauté des images, le contenu des dialogues et des lettres, l'intelligence de cette femme d'exception dont j'ai acheté un des livres Voyage d'une parisienne à Lhassa récemment, et que j'ai hâte de lire.
Ce film repasse le 1er juin sur Arte, sans doute à 21h mais à vérifier. Je compte bien le revoir, moi qui n'ai pas de télévision, heureusement qu'Arte+7 existe !

J'espère que j'aurais donné envie à quelques uns de voir ce film, qui fait voyager tous les sens et fait beaucoup réfléchir au sens que l'on veut donner à son existence et aux moyens que l'on se donne pour y parvenir...
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dimanche 27 mai 2012

Un beau projet à suivre

Le train est un endroit hors du temps et de l'espace, on y fait peu de rencontres, on y est peu productifs, on est reclus dans sa coquille et on aime ça (je dis "on" mais je devrais dire "je"). Un collègue me disait récemment qu'il aimerait bien que le voyage dure le temps des vacances, car on ne se sentirait pas obligés de faire quoi que ce soit, on pourrait rester contemplatifs et vivre à son rythme : manger, dormir, lire, quand on en a envie. Personnellement, c'est ainsi que je passe mes vacances et mes week-end, voyage ou pas !
Mais parfois, c'est sympa de faire un peu mieux connaissance avec son voisin de trajet, qui a parfois des choses passionnantes à raconter. Ça m'est arrivé récemment, lors de mon voyage éclair à Toulouse fin avril. Le jeune homme assis a côté de moi, avant même que le train ne quitte Paris, avait déposé sur mes genoux un prospectus qui attire l'oeil et fait doucement sourire "Ça sera pour après, histoire d'avoir un sujet de discussion" m'a-t-il lancé. Et plus tard, il m'a raconté. Amoureux du théâtre, il a le projet de monter une pièce dont le titre reprend les mots de Mao Tse Tung : "Faire l'amour est une maladie mentale qui gaspille du temps et de l'énergie". Le titre prête à sourire, surtout lorsqu'on connait l'histoire de la pièce, qui semble à 1000 km de ce titre. Et pourtant, elle traite du rapport à la vie, à la femme, à l'amour de trois flics désabusés par des années de service et d'uniforme. J'adorerais voir ce huis clos, mais malheureusement, il n'est pas encore monté.
Là est tout le beau projet de Malick GAYE, metteur en scène rêveur. Il cherche 68 000 personnes, qui donneraient gracieusement 1€ chacun, pour permettre le montage de la pièce. Mais plus que de l'argent, c'est du public que Malick souhaite rassembler et fédérer autour du projet qui le tient tant à coeur.  Il a tout : les acteurs, l'équipe, tout ce qui manque est un théâtre et un public. Ses yeux brillaient de mille étoiles lorsqu'il m'en a parlé, alors j'ai eu envie de vous partager ce beau projet, teinté d'humour et de simplicité.
C'est ici que vous en saurez plus !

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samedi 26 mai 2012

Bonne nouvelle !

Vous savez, la formation de développement personnel que je suis depuis le mois de janvier ? Cette formation sur le féminin, mais à destination des hommes comme des femmes ? Cette formation qui me fait un bien fou et dont je vous parle à chaque fois ? Et bien je viens d'apprendre qu'elle serait reconduite l'an prochain ! Je suis ravie à l'idée que d'autres personnes que notre groupe actuel puissent en profiter à nouveau, elle est tellement intéressante, riche, diversifiée ! Et elle aide vraiment à travailler sur soi de façon intelligente.
J'ai appris hier qu'il y aurait un "pilote" le 17 juin, pour présenter la formation sur une journée, comprendre un peu son intérêt, et commencer à mieux comprendre quelques aspects de son féminin. J'y serai aussi, pour raconter un peu de mon expérience pendant ces 6 mois de formation. Y venir permettra de goûter un peu au féminin, comme l'explique poétiquement cet article de l'animatrice. Elle explique bien que moi les bienfaits de cette formation, elle l'a dans la peau !
Cela se passera sur la péniche où nous allons pour chaque module, à Neuilly, il y a une participation de 80€ par personne, et franchement, même si vous ne faites pas la formation derrière, je suis sûre que vous ne regretterez pas de participer à cette journée.

Alors, y aurait-il des intéressés pour découvrir les clés du féminin, mieux se comprendre, fleurir en pleine conscience ? (j'avais envie de faire des jeux de mots avec cette image que je trouve ravissante...)

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vendredi 25 mai 2012

la pluie - jeu d'écriture


Me revoilà avec le jeu de mots d'Olivia : j'avais envie, en lisant les mots, de me lancer dans cette histoire. J'espère que ce n'est pas trop alambiqué...

Il rêvassait au soleil, confortablement installé sur un tapis de mousse, adossé à un bouleau au tronc d’une blancheur d’ivoire. Les nuages étaient arrivés si vite qu’il n’avait pas eu le temps de s’apercevoir qu’un orage d’été allait éclater, que cet arbre majestueux risquerait bien d’être foudroyé d’un instant à l’autre et que la pluie battrait son plein, emportant tout sur son passage. Une telle pluie était impossible à canaliser pour les gens du pays, car elle arrivait avec une telle soudaineté et une si grande violence que les torrents qu’elle formait ravageaient toutes les digues, tous les barrages. Elle avait même emporté un homme.
Il était si loin de tout qu’il dû courir ce qui lui paru une éternité avant de trouver refuge dans ce bar semblant sortir de nulle part, à l’orée du bois. Il était trempé jusqu’aux os, et se félicitait de n’avoir pas emporté avec lui son carnet qui eut été gâté. Il entra sans hésiter. Le moiteur de l’endroit faisait suffoquer quiconque osait y pénétrer. Il eut un mouvement de dégoût à peine la porte poussée, mais le déluge qui se jouait à l’extérieur le convainquit qu’il n’avait d’autre choix que de rester là à l’abris, le temps que la colère des cieux ne retombe.
Il passa à travers un rideau de perles d’une propreté douteuse et vit la scène qui le marquerait longtemps. Dans la pièce, tout respirait la crasse et la détresse. La lumière rouge bleuâtre attirait les moustiques et donnait aux visages des traits plus marqués, des teintes plus grises, des airs plus tristes encore qu’en plein jour. Des tables étaient installées çà et là, bancales et au plateau poisseux. Des hommes, avachis sur leurs chaises, semblaient être des habitués de ce bouge. L’un, à la calvitie dévorante, parlait à son verre de whisky tandis qu’un autre au crâne brillant tentait vainement d’allumer une cigarette avec un briquet vide de gaz. Les deux autres gars, assis à la même table, ne se parlaient que par mono-syllabes, en grognant. Un calendrier poussiéreux trônait au-dessus du bar, navrantes images qui ont fait rêver des milliers de camioneurs et de poivrots de tous les pays, antidote à la solitude de ces voyageurs de la vie.
Une femme fit son entrée de derrière une lourde tenture pourpre qui devait être un nid à poussière, et tous se tournèrent vers elle, les yeux s’allumant d’une lueur. Le chauve eut une expression salace et libidineuse qui donna envie de vomir au jeune homme. La femme s’avança dans la salle, le morne spectacle quotidien auquel elle s’adonnait allait commencer. Le bois de la petite estrade craqua sous ses talons trop hauts pour son âge. Elle était habillée en danseuse de burlesque mais voilà bien longtemps qu’elle n’en avait plus la prestance. Ses genoux semblaient ployer sous un corps trop lourd. Ses cheveux teints faisaient de petites bouchettes qui encadraient lamentablement son visage aux yeux tombants sous les couches de maquillage et de nombreuses nuits de larmes. Elle entonna un chant qui lui fit penser à plutôt à une complainte, se tortillant et se trémoussant sans joie, par devoir, par habitude. Les hommes commencèrent à râler, lui demandant de leur faire son show, au moins pour ce soir. Elle les ignora un temps, jusqu’à ce que le patron derrière le bar mette une musique et lui ordonne de s’exécuter. Elle soupira et entâma son show de burlesque sans entrain, passant entre les tables et se faisait caresser les fesses par l’un ou l’autre, salement. L’homme au crâne chauve, l’œil torve, tenta de l’amadouer en passant sa langue sur ses lèvres, ce qui n’eut pour effet que d’humilier un peu plus cette femme dont la vie n’avait pas tenu ses promesses.  
Le jeune homme sentait qu’il avait perdu de sa candeur après cette scène qu’il avait pourtant vue mille fois dans des films et de maivaises séries B. Personne ne l’avait vu, il ressorti sur la pointe des pieds, laissant là ce triste spectacle.
Halluciné, il ouvrit les yeux : il était assis contre un arbre qui le blessait dans le dos. Il était trempé, comment était-il arrivé là ? Avait-il rêvé ?

Liste de mots (j'avoue que j'ai pris quelques libertés...) : nuage – moustique – calendrier – burlesque – candide – orage – canaliser – déluge – caresse – antidote – craquant – quatrains – calvitie – briquet – soleil – amadou – hallucinant – genou – foudroyer – mousse – promesse – langue – fesses – colère
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mercredi 23 mai 2012

Ma participation au concours LME - une envie d'évasion dans mon imaginaire

La Main enchantée, que vous connaissez maintenant, a mis en place un concours d'écriture pour le lancement de son site internet. Vous pouvez d'ailleurs tous y participer ! Vous le trouverez ici ainsi que tous les autres textes, dont beaucoup sont d'une grande qualité littéraire et imaginative, pour lesquels vous pouvez d'ailleurs voter.
J'ai adoré écrire ce texte, que j'avais envie de partager jusque sur mon blog. Je n'ai pas eu d'inspiration pendant des jours et des jours pour écrire ce texte qui devait obligatoirement commencer par "Elle se réveilla, étourdie de son rêve. Mais ce n’était pas un rêve." Et puis un jour, c'est arrivé et hop, j'ai pris la plume !

Elle se réveilla, étourdie de son rêve. Mais ce n’était pas un rêve. Elle garda les yeux fermés pour ne pas replonger trop vite dans sa réalité. Elle se tenait là, assise contre le mur de la chambre vide. C’est un doux rayon de soleil caressant sa joue qui l’avait tirée de cette échappée ensommeillée. Elle prit de grandes inspirations, consciente de cette déchirure qu’elle allait devoir vivre. Elle ouvrit les yeux qui cherchèrent sans succès l’accroche d’un meuble, d’un tableau, d’un bibelot. Mais il n’y avait plus rien. Les déménageurs étaient partis la veille, emportant presque tous ses souvenirs, toute la vie de leur famille, l’enfance des quatre enfants, l’amour de leurs parents. Elle avait déambulé dans sa maison toute la nuit, s’endormant çà et là après des torrents de larmes et de hoquetant sanglots. Chaque endroit de cette grande maison faisait remonter en elle des bouffées de souvenirs. Elle venait de se réveiller dans la chambre de ses parents, cette grande pièce que jouxtait la chambre bleu clair de bébé où son frère et sa sœur avaient fait leurs premiers gazouillis. Elle y pénétra à pas feutrés, comme si un petit être y dormait toujours. Elle se souvenait du petit lit-cage bleu ciel en bois, des rideaux Laura Ashley imprimés de ravissants boutons de fleurs délicates, doublés d’un tissu rose ancien. Petite, elle s’y cachait pour regarder sa mère chantonner. Plus tard, la chambre avait été transformée en atelier car sa mère sculptait. Une ravissante salle de bain jouxtait également la grande chambre, dans laquelle elle avait laissé la baignoire à pattes de lion, où l’émail était amoché par endroits. Les acheteurs avaient insisté pour la garder, tout comme le billot de boucher raviné de la cuisine. S’ils avaient pu, ils auraient pris la maison telle qu’elle. Elle s’était un instant dit « pourquoi pas ». En effet, ça serait si simple, une déchirure très violente mais avec la sensation que leur maison continuerait à vivre malgré leur absence, malgré les nouveaux enfants qui s’y créeraient des souvenirs à eux. Elle passa dans le bureau, la moquette jaune poussin toujours douce sous ses pieds nus. Elle passa vite, pour ne pas repenser à l’emplacement de chaque meuble, de chaque livre, de chaque objet si chargé de sens et de souvenirs. Elle passa devant la porte fermée de la chambre d’amis et poussa la porte battante du pallier, délicieusement grinçante. Qu’allait-elle faire, monter à l’étage des enfants ou descendre ? Elle choisit de rejoindre le bas, moins douloureux. Elle descendit à la volée les 20 marches en bois craquant, eut un frisson lorsque ses pieds touchèrent les dalles roses brique de l’entrée, et se précipita à la cuisine. C’était une grande pièce où tout se passait jadis : cuisine, salle à manger, piano. La buanderie et le cellier étaient également là. C’était la pièce la plus agréable, la plus familiale, la plus chargée d’amour, d’odeurs diverses et de moments précieux gardés dans sa mémoire.
Peut-être s’était-elle attendue à voir sa mère dans la cuisine, sa sœur au piano, son frère rampant dans sa grenouillère et sa petite sœur en train de regarder un livre d’images sur le tapis. Mais non, la pièce était d’un vide si désolant qu’elle eut un choc qui lui fit monter des larmes aux yeux. Elle n’avait jamais pensé qu’une telle chose pu arriver. Elle avait grandi là, chaque coin et recoin faisait remonter en elle des bouffées de souvenirs. Elle se revoyait à 7 ans, cheveux blonds coupés au carré, un tablier protégeant sa salopette bleu ciel, debout sur un tabouret, les mains et le visage barbouillés de chocolat, préparant un brownie pour le goûter, toute seule comme une grande. Par la fenêtre, elle cru revoir sa mère passer, sa petite sœur dans les bras, un merveilleux bouquet de roses du jardin à la main. Les bouquets de sa mère avaient cette qualité d’être toujours différents, très fournis, ils embaumaient la maison et faisaient se sentir en plein jardin. Elle se souvenait de la joie, de la fierté qu’elle avait de sa maman si belle, si artiste, qui savait faire de si beaux bouquets et les offrait avec un tel plaisir à ses amis. Aucun ne repartait jamais sans son bouquet si c’était la saison du jardin.
Ses yeux se posèrent sur le billot, qu’elle laissait avec ses souvenirs aux acheteurs. C’était un vieux billot de boucher, récupéré des années plus tôt. Il était beau, le bois noueux poli, raviné et affaissé par les ans. Un jour, on avait retrouvé une souris dans un de ses tiroirs. Elle revoyait les dizaines de plats colorés que sa mère préparait lorsqu’on faisait des fêtes, l’été. La maison était alors dans une effervescence telle que dans ce silence et ce vide, elle avait maintenant du mal à se représenter. Est-ce que tout cela avait réellement existé? Est-ce que cela n’avait-été qu’un rêve ? Elle caressa le mur blanc cassé qui jadis avait été vert pomme, regarda le soleil jouer sur les murs et le sol nus, les larmes remontaient. Comment avait-elle pu envisager de vendre la maison de sa famille, de sa vie, sans heurts ? Pourquoi devait-elle être seule dans cette épreuve ? Si elle laissait cette maison, comment ses souvenirs pourraient-ils vivre en elle ? Etait-elle en train de tuer une seconde fois son enfance ?

Retrouvez ce texte sur la Main enchantée !
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mardi 22 mai 2012

Le mardi de l'optimisme #7


Le week-end, c’est demain ? C’était hier ? Ah non, on est retombés dans des semaines (presque) normales. Mais le mardi, férié ou pas, c’est le jour de l’optimisme ! Et en ce moment, il y a plein de choses qui me rendent heureuse, même des choses toutes simples. D’abord, j’ai eu aujourd’hui le plaisir de découvrir que MademoiselleAshow, jeune blogueuse à la plume très délicate, parle de mon blog d’une façon vraiment touchante et douce. Je vous invite à la découvrir ! 


J’ai écrit un texte pour le concours de La Main Enchantée que vous retrouverez ici, et qui m’a donné envie de poursuivre cette histoire, plonger un peu plus dans le récit, les souvenirs mêlés à l’imagination. Je me replonge à tâtons dans l’écriture avec un plaisir avide, j’aimerais passer mes journées à cela même si j’imagine que ça doit parfois être compliqué, douloureux, étouffant. Je n’en suis pas là !
Je suis bien contente aussi d’avoir à nouveau, pour le 3ème mois consécutif, été contactée comme rédactrice dans le Bonbon Centre (les parisiennes reconnaitront, les autres, c’est par là) pour le mois de juin. Être payée, même très peu, pour écrire a quelque chose de vraiment excitant !


J’ai passé 4 jours à la Rochelle, ça m’a fait un bien fou. Je me suis sentie choyée, j’étais libre de lire, écrire, dormir, quand j’en avais envie. Nous avons fait une balade magique à travers les champs de blé bordés de ravissants coquelicots éclos, qui nous a fait déboucher sur le bord de mer. Il faisait beau et presque chaud, le vent dans les cheveux et le soleil sur le visage, j’avais l’impression d’avoir 10 ans. 


Je suis dans une période de rêves étonnants, dont je me souviens avec une précision parfois incroyable, et j’ai été très émue l’autre jour. J’avais rêvé de personnages inconnus dans mon monde jusque maintenant à qui il arrivait des aventures (j’étais l’un et l’autre, je suis persuadée que nous sommes tous les personnages et les lieux de nos rêves) et à la fin, moi-même, sous ma forme réelle, je venais à leur rencontre… et j’ai réalisé que j’étais leur auteur ! Ils étaient mes personnages de roman (heu, quel roman ?) que je rencontrais, c’était fébrile, surprenant, inattendu… comme un coup de théâtre. Je ne sais pas si ce que je raconte là est clair mais j’en ai été chamboulée un bon moment.  

Je suis allée à un déjeuner coaching mardi dernier, qui était passionnant, et qui m'a permis de mieux comprendre certaines choses d'aujourd'hui en regard de moments anodins de mon enfance. J'adore ces déjeunes mensuels, j'y rencontre des gens très intéressants, très ouverts, riches d'idées, de présence et de sens. 

Mon amoureux et moi avons trouvé, grâce à Kielut que je remercie profondément, un lieu pour danser le rock, je déplorais de ne pas en trouver et finalement, je crois qu’on a trouvé notre bonheur. On ira samedi, j’ai hâte !

Bref, voilà plein de choses très éparses, plein de petites choses qui m'aident à garder la pêche, l'idée que le soleil reviendra bientôt (pour une fin mai, ce n'est pas beaucoup trop demander je pense) me réjouit.


Qu'avez-vous de joli à partager, de votre côté ?

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dimanche 20 mai 2012

Le repère des amoureux des mots

Imaginez un lieu où se retrouve des amoureux des lettres, des mots, des jolies phrases. Des lecteurs assidus, des auteurs en herbe, des rêveurs d'histoires. Ce lieu existe depuis le 8 mai, il s'appelle La Main enchantée. N'est-ce pas un nom magique et délicieux ? Provinciaux, campagnards, coureurs du monde, pas de panique ! Ce lieu a certes vu le jour sur un écran parisien mais on peut y aller depuis partout : il est virtuel ! C'est un site communautaire pour les amoureux des mots qui ont envie d'enchanter leur page avec leur plume. Tout le monde est le bienvenu, si sa plume fait vibrer l'âme romantique de l'auteur de cette belle idée. Pour l'ouverture du site, un concours a été organisé : écrire un texte commençant par "Elle se réveilla étourdie de son rêve. Mais ce n'était pas un rêve". Un début à faire frissonner toutes les imaginations et aiguiser toutes les plumes ! D'incroyables textes ont jailli de l'esprit de blogueurs, tentez votre chance ! J'ai aussi participé, mon texte devrait bientôt y être visible. Je le publierai ici par la suite. J'y ai écrit deux avis littéraires que vous pouvez lire ici (Héloïse est chauve) et (Mrs Craddock).
Concours, avis littéraires, histoires et nouvelles, actu, carte blanche... les rubriques ont tout pour plaire à toutes les inspirations.

Alors, avez-vous envie de vous envoler avec nous pour cette aventure littéraire ?

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vendredi 18 mai 2012

Une journée d'atelier d'écriture

J'ai testé récemment avec une amie une journée d'atelier d'écriture. Lorsque je m'y était inscrite, ma mère m'avait grondée "Tu verras, tu risques d'être déçue." J'étais intriguée qu'elle me dise ça.
J'étais contente d'y aller car au moins, cela me "forcerait" à reprendre la plume. Cela faisait des semaines que je n'arrivais plus à écrire que de petits paragraphes par-ci par-là, trop rapidement avortés. Là au moins, de 10h à 17h, j'étais supposée ne me consacrer qu'à ça. Finies les fausses excuses, j'avais une journée entière dédiée à l'écriture, et l'idée me plaisait bien. Nous sommes donc arrivée dans un lieu assez improbable, en plein coeur de Paris, dans un immeuble complètement biscornu avec des poutres et des marches un peu partout : j'avais l'impression de pénétrer dans le Paris du Moyen-Âge. Dans une minuscule pièce, nous étions 15, tassés sur nos chaises, autour d'une immense table qui prenait toute la place. L'animatrice ne nous a pas dit bonjour, un point de moins pour elle. Peut-être nous trouvait-elle jeune, peut-être était-elle préoccupée, peut-être était-elle ailleurs, peut-être était-elle odieuse. Allez savoir.
On a fait un tour de table, chacun expliquant sa motivation à être là et ses attentes. C'était bien, car il y avait des gens de tous âges, qui venaient de différents milieux et avaient chacun une relation différente à l'écriture. Une passion commune néanmoins : la lecture.
La matinée allait être sur le thème de la mémoire d'un lieu. L'animatrice nous a lu quelques textes décrivant des lieux, Nathalie Sarraute notamment. Nous avons du, pendant 30 minutes, écrire à la première personne sur un lieu dont nous nous souvenions. C'était court, beaucoup trop court. Ma plume s'est déliée, j'ai écris des pages et des pages, je n'aurais plus voulu m'arrêter. Mais quand elle a sonné la fin du temps, c'était comme une douche de frustration. J'aurais voulu relire mon premier jet, corriger, ré-écrire. Mais non, ça ne marche pas comme ça. Un à un, nous avons lu nos texte. C'était incroyable de diversité de narration, de sensibilité, de cohérence. Chacun y avait mis de soi et cela se sentait. Peu à peu, je me suis mise à détester mon texte. Je ne voulais pas le lire après ça, devant tout le monde. Mais il fallait, et j'ai combattu ce démon intérieur, cette sale bête qui voulait me rabaisser, et je me suis jetée à l'eau. Reprise trois fois par l'animatrice car je lisais trop vite, moi qui déteste parler en public devant des inconnus, c'était dur, éprouvant. J'aurais voulu me cacher sous terre, c'était étonnant comme sensation, car c'était une grande première pour moi. J'avais l'impression qu'on m'avait retourné la peau, que j'étais exposée, sans défense. Se livrer à un public devant soi, ce n'est pas comme un blog, parce qu'on voit la tête des gens quand vous leur dévoilez quelque chose d'intime.

Lire les texte a pris tant de temps que trois personnes ont du attendre le retour du déjeuner pour lire le leur. Une heure de repas, l'animatrice tenait à la ponctualité, elle était stressée en permanence par les aiguilles qui tournaient. Nous sommes allées déjeuner à cinq, c'était chouette. Une traductrice était parmi nous, j'ai pu élucider des choses qui me taraudaient un peu.
L'après-midi, nous allions travailler sur des incipit de roman, c'est-à-dire la toute première phrase d'un roman. L'animatrice nous a donné une liste d'incipit sans nous en indiquer la provenance. Je les ai tous trouvés assez plats, j'étais déçue du peu de variété. Un seul m'a fait naître une image lorsqu'elle l'a lu, alors j'ai laissé mon imagination construire cette histoire qui venait de naître à mon esprit. Nous n'avions que 20 minutes, c'était une torture. J'avais le besoin impérieux d'écrire cette histoire, de la consigner, mais le temps manquait tellement que nous avons du nous restreindre. Chacun a lu son texte à nouveau. C'était bien mais l'attention se perdait, il y avait franchement trop de monde. L'animatrice allait au plus vite, efficace, gardienne du temps, peu prolixe en compliments ou critiques, tout dans la modération.

C'était déjà la fin, j'étais frustrée mais dans une dynamique de joie car le groupe était agréable et globalement bienveillant. L'animatrice nous a présenté l'association dans tous les sens, commerciale ancrée dans la réalité des chiffres et non rêveuse batifolant dans une mer de mots. Chacun a donné son impression et a parlé de ses projets autour de l'écriture -en réalité, l'animatrice voulait savoir quels étaient nos projets d'écriture par rapport à l'association. Elle ne perdait jamais le nord, et nous plaquait des ateliers quels que soient nos projet - carnets de voyage, roman, nouvelle... même les personnes qui venaient de loin pour cet atelier et déploraient l'absence de l'association dans leur région s'entendaient dire "Oui mais on a des ateliers d'écriture par e-mail". J'étais sans voix, un peu dégoûtée par cette attitude de vendre à tout prix. L'empathie n'était pas là, au contraire.

De 7h d'atelier nous n'avons écrit que 50 minutes, je sais que je devrais en retenir plus mais je ne peux pas. Bien entendu, cela m'a confirmé que j'aime inventer des histoires, j'aime écrire et je n'en prends pas assez le temps. Mais ce qui m'a le plus déplu et la posture commerciale de l'animatrice. Pas un instant elle n'a posé le cadre de bienveillance et d'absence de jugement dans le groupe, mais dès qu'elle pouvait tenter de nous vendre un atelier, elle le faisait.
Je suis déçue de voir qu'on fait un business des ateliers d'écriture : bien sûr il faut faire vivre ces associations et ces animateurs, mais il me semble qu'ils jouent beaucoup sur l'inhibition des gens, leurs sentiments, en leur disant qu'un premier jet de roman doit se retravailler, en atelier, au moins 2 ans. Alors je pense que je n'irai plus jamais : j'ai vu ce que c'était, j'en ai fait mon expérience, et je pense que je n'ai pas besoin de ce genre d'atelier. Il en existe peut-être de super qui permettent une belle progression, je suis sûre que beaucoup de gens y trouvent leur compte et en sont contents. Pourquoi pas...

Avez-vous déjà fait des ateliers d'écriture ? Qu'en avez-vous pensé ? Avez-vous de bonnes adresses ?

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dimanche 13 mai 2012

L'antivoyage

Muriel Cerf pensait-elle réellement me dissuader de voyager en Asie avec son livre autobiographique ? Peut-être, mais elle n'a pas réussi son coup ! C'est Charlotte l'Insatiable qui m'a offert ce livre dans un petit colis attentionné qu'elle m'a envoyé. En 1970, à 20 ans, Muriel part à l'aventure, un sac sur le dos et quelques sous en poche, flanquée d'une copine qui partira sur sa propre route très peu de temps après leur arrivée en Inde. Partout où elle passe, il lui arrive des aventures : d'abord lors de l'escale nocturne en Égypte, où elle va rencontrer sa compagne de route, Coulino, puis à Bombay où elle va se retrouver dans les bordels et es bas-fonds les plus immondes, puis au Népal où elle va devenir une sorte de loque droguée, à Calcutta et au Sikkim où elle va avoir le droit par je ne sais quel miracle, d'assister à une cérémonie sacrée dans un temple retiré du Sikkim, et enfin en Thaïlande et à Singapour, où elle va clairement devenir la maîtresse d'un riche chinois qui la couvre de merveilles.

Il s'agissait peut-être là, pour Muriel Cerf, de faire des expériences limites, toujours border line, qui lui apporteraient des sensations fortes ? Elle s'est mise dans plus d'une situation dangereuse, que ce soit pour sa santé, sa sécurité, sa survie. Une gamine de 20 ans, droguée, qui pèse 35kg et sillonne les routes dans les années 1970, on ne donnerait pas cher de sa peau. Pourtant elle a survécu, malgré tous les dangers, tous les parasites. Pour elle "Partir, c'est mourir un peu", et c'est ce qu'on ressent à chaque page de son livre. Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, l'écriture m'a parfois parue trop crue bien qu'elle ait écrit L'antivoyage à mon âge. Je n'ai pas pu m'identifier à elle, beaucoup trop hippie, beaucoup trop décalée par rapport à l'idée que je me fais d'un tel voyage, si je devais le vivre. Je n'aurais même pas l'idée de partir à ce point à l'aventure, sans ressources financières, sans protections. Se droguer dans un hôtel pourri avec des inconnus à la recherche du Nirvana n'est pas exactement mon idée du voyage initiatique, pas le mien en tout cas. Mais le livre est quand même intéressant, on ne peut que louer son courage, sa détermination, et la réussite d'avoir consigné ce voyage fou dans un livre qui prend aux tripes, qu'on ne peut lâcher qu'une fois terminé.

Est-ce que vous l'avez lu ?
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Lovers dancing

J'ai envie de vous raconter une histoire : une jeune fille se retrouve dans un cours de danse, elle qui ne sait pas danser, et elle tombe amoureuse de son prof et vit une magnifique histoire d'amour. Dirty Dancing ? Oui, un de mes films préférés ! Mais c'est aussi le début de mon histoire avec mon amoureux ! C'était mon prof de rock (je vous rassure, on a quasiment le même âge). Depuis le début, on danse le rock quand on peut, où on peut, on adore. C'est la seule chose que je sache danser, avec un peu de Boogie et de Swing. A Toulouse, on avait trouvé un endroit génial pour danser, et en arrivant à Paris, on pensait pouvoir aller rocker tous les week-ends mais étrangement, impossible de trouver des soirées entièrement consacrées au rock, sauf le Caveau de la Huchette, microscopique salle de danse où on étouffe et on se rentre dedans à chaque fois qu'on tourne. Du coup, les parisiennes, avez-vous des adresses à nous donner ? On désespère !

Je ne comptais pas vous raconter mon idylle amoureuse mais vous parler de ce groupe berlinois que je viens de découvrir, The Baseballs, qui reprennent des tubes actuels et les remixent en version rock des années 1960. Et je dois dire, moi qui aime ce genre de musique, qu'ils sont vraiment bons ! Dès que je les écoute, j'ai une envie folle d'illuminer une piste, de danser comme une folle jusqu'à l'ivresse !

En plus, leur look est super : ils ressemblent à Elvis avec la Banane à la Gomina, les chemises à carreaux et le regard langoureux, avec des voix de crooners... Ecoutez-les, je pense que vous ne serez pas déçus ! Alors, vous aimez ?

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jeudi 10 mai 2012

Le temps court

Le temps court, à une vitesse incroyable. Chaque jour se lève avec de nouvelles promesses d'aventures, de rencontres, d'opportunités diverses. A nous d'être assez ouverts et optimistes pour les saisir ! C'est drôle, cette année j'ai senti ma lente progression vers le monde des adultes : me lever tous les matins pour aller travailler et ne plus pouvoir se dire "bon, ce cours je le rattraperai". Rentrer le soir et ne plus avoir de devoirs. Organiser mon temps pour faire les démarches administratives et médicales comme on peut : le midi, le soir, le week-end. Faire des plans sur la comète, grappiller chaque instant de bonheur, où qu'il se trouve, pour être regonflé à bloc lorsqu'arrive le lundi. Voir mes frère et soeurs de moins en moins souvent alors qu'enfin, on habite la même ville, parce que chacun grandit, chacun a sa vie. Prendre RDV avec ma mère pour être sûre de la voir, puisque je n'ai plus mes vacances en famille toutes les six semaines comme avant. C'est ça aussi, devenir grand. Se décrocher peu à peu de sa famille, même si on l'aime de tout son coeur : on invente de nouvelles relations. Des amitiés d'adolescence, qui n'avaient plus de sens, meurent tandis que d'autres, plus choisies, plus adultes, naissent et autour de nous, c'est une communauté de sens qui se crée.
C'est drôle de grandir, et effrayant. A chaque pas, je réfléchis à ce qu'il soit toujours le mieux pour moi, je ne laisse que très rarement le hasard décider de choses importantes. J'essaye de prendre les choses à bras le corps, pour les ressentir, sentir leur justesse et leur pertinence. Et y aller. Demander des conseils et du soutien, mais plus des autorisations. Ce passage s'est fait doucement. Il me reste encore un peu de temps avant de tomber tête la première dans ce monde béant des grands, puisque je suis encore un peu étudiante... Mais le temps passe si vite, vous ne trouvez pas ? On dirait que j'ai passé mon bac hier, et ça va faire 5 ans dans quelques semaines...

Et vous, comment avez-vous vécu ça ?

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mardi 8 mai 2012

Vous reprendrez bien un peu d'Indian Palace ?

Bon, vous le savez bien je pense, vous qui me lisez depuis quelques temps : je suis une fan invétérée de l'Inde, et ce film ne pouvait pas mieux tomber. Nous sommes allés à quatre le voir hier soir, en avant-première (non, il n'y avait pas d'équipe du film, c'est juste qu'il sortait dans ce cinéma deux jours avant la sortie nationale). Je me demandais si ça allait être un film du genre Coup de Foudre à Bollywood, complètement factice et qui ne montre franchement pas l'Inde telle qu'elle est. Et bien j'ai été très agréablement surprise : certes on n'y a pas vu d'ordures, mais je trouve que tout était assez fidèle à la réalité. La musique était toujours très entrainante et il y avait une dynamique telle qu'on ne pouvait s'ennuyer deux minutes.

Mais place à l'histoire! Il s'agit de sept retraités bien anglais qui, chacun pour une raison différente, se rendent à Jaipur dans le Rajasthan, pour se retirer au Best Exotic Marigold Hotel, ce qu'ils pensent être une sorte de maison de retraite de luxe à des prix très abordables. Le "manager", gamin d'une petite vingtaine d'années, est complètement perché, obnubilé par le rêve de son père : faire de cet hôtel familial délabré un hôtel merveilleux.Ce jeune garçon est brillamment interprété par Dev Patel, qu'on avait adoré dans Slumdog Millionnaire.
Les nouveaux résidents, qui sont chacun touchants à leur manière, se rencontrent dans ce fouillis indien indescriptible. Tous ont leur personnalité bien trempée, leurs idées sur les choses : l'Inde n'est pas la même pour tout le monde ("Qu'est-ce que vous voyez en Inde que je ne vois pas ?"- "Tout") Des amitiés vont se créer, les caractères se révéler, les "cadavres dans le placard" vont ressurgir. On voit ce que peut devenir une vie lorsqu'on n'y a pas mis le soin de la rendre à l'image de ce qu'on est et ce qu'on désire. Le message serait-il de vivre notre vie sans attendre, pleinement et en conscience ?

J'ai trouvé à ce film un charme fou, tout était touchant : les acteurs, les situations, les images. Même si la salle a plusieurs fois hurlé de rire, c'est parce que c'est du bon humour bien anglais, un peu pince sans rire, j'adore. Plusieurs acteurs ont d'ailleurs été nominés ou récompensés aux oscars, et certains que je trouvais très antipathiques jusqu'à maintenant m'ont fait revoir un peu mon jugement.

En tout cas, la phrase que j'ai adorée et qui représente bien l'optimisme indien et qui peut devenir une belle philosophie de vie qui nous incite à toujours y croire :  "Tout est bien qui finira bien, et si ce n'est pas bien, c'est que ce n'est pas la fin"


Je n'ai pas envie d'en dire plus car cela vous dévoilerait des choses... pensez-vous aller le voir ?

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Le mardi de l'optimisme #6

Quel bonheur de se dire que c'est le week-end depuis trois jours, et qu'il reste encore une journée à trainer à la maison, se promener, regarder des films, lire, manger à l'heure que l'on veut, faire ce que l'on veut, à tout moment de la journée. Et l'idée d'une telle journée un mardi, pour la deuxième semaine consécutive est un pur plaisir.

Ce week-end, j'ai suivi le 5ème module de formation de développement personnel. Le thème était la Sagesse, représentée par la déesse très peu connue : Hestia. Elle représente le foyer, et par analogie la flamme de la vie, l'énergie vitale. C'était comme d'habitude passionnant. Lors de l'habituelle séance de créativité, nous avons du peindre un arbre qui représenterait notre vie : nos racines, nos expériences, nos qualités, nos réalisations... j'avoue être longtemps restée devant ma feuille blanche, sceptique, incapable de peindre quoi que ce soit tellement mon mental m'assenait que je ne savait pas peindre. Au moment où j'ai arrêté de conceptualiser et d'élaborer ce que j'allais faire et que je l'ai fait, c'est allé "tout seul" et ça m'a fait un bien fou : je n'avais pas envie de m'arrêter ! Une intervenante est venue dimanche après midi nous parler de l'ouïe (puisque comme je l'avais déjà dit, chaque module est associé à un sens). C'était incroyable : elle nous a expliqué comment le son passait par la voie osseuse ! Concept étonnant n'est-ce pas ? Elle nous a initié au chant par l'os, et non par la gorge. Très étrange me direz-vous, mais pour l'avoir essayé en live, c'est une sensation époustouflante : faire passer le son par l'os de la vertèbre cervicale est comme une sensation de saut dans le vide... je ne saurais expliquer mieux, mais je compte bien m'entrainer à chanter ainsi car le son semble ne provenir de nulle part et de partout, c'est magique. J'avais des frissons lorsque l'intervenante chantait.

J'ai été à l'avant première d'Indian Palace hier soir, c'était génial mais je lui réserve un petit billet : ça vaut le coup de s'y attarder un peu !

Sinon, la perspective d'une journée d'atelier d'écriture samedi prochain avec une amie blogueuse me réjouit, quoi que je m'inquiète un peu car même si je me remets vaguement à écrire, l'inspiration se terre dans son jardin secret, si secret que je n'en ai même pas la clé. Ca reviendra, il ne faut pas s'inquiéter, mais c'est une sensation désagréable. Cela vous fait ça aussi ?

Enfin, je voudrais dire (encore!) que je m'émerveille toujours autant de la blogos, qui rapproche de gens qu'on n'aurait jamais rencontrés et qui nous ressemblent... Je ne voudrais pas en partir de sitôt !

Et vous, quelles jolies choses avez-vous envie de partager ?


Sources : image 1, image 2

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dimanche 6 mai 2012

Un colis plein de surprises

Ce n'est ni Noël ni mon anniversaire, et pourtant j'ai reçu un super colis avec plein de surprises dedans... Expéditeur anonyme ? Que nenni, il s'agissait de L'Insatiable Charlotte, blogueuse à la plume remarquable et aux yeux pleins d'étoiles. J'en ai de la chance, non ? Mais alors pourquoi ce colis ? En réalité, nous avons participé à un SWAP organisé par Asphodèle (ne le demandez pas de que ça veut dire... Super Woman à Paris? Sempiternel Wapiti Australien Perdu ? Non, toujours pas.. tant pis ! ) Le principe est d'envoyer un colis de surprises à l'autre, juste comme ça, juste pour le plaisir... J'ai adoré préparer tous mes petits achats! Charlotte a bien reçu son colis dont elle parle ici.

Pour ma part, j'ai été super gâtée... Merci Charlotte! Rien que les papiers cadeaux m'ont plu !



D'abord, un stylo rigolo et un carnet ravissant pour pouvoir y écrire mes histoires


Trois livres : j'en ai déjà dévoré deux en 10 jours ! J'en parlerai bientôt d'ailleurs.

Une étole qui me plait beaucoup car je porte des foulards en permanence, et je n'en ai pas de ces tons là: ça change et ça me plait beaucoup! Et une jolie carte avec un petit mot chou !


Un trop mimi porte clé qui tombait vraiment à pic puisque je l'ai reçu la semaine de mon emménagement.


...et le clou, ce qui m'a vraiment émue (tout m'a beaucoup plu bien sûr, mais là...) c'est un petit bout de déco du mariage de Charlotte, un moulin fait avec des fragments de pages, comme si au moindre souffle du vent, les mots allaient venir nous réchauffer l'oreille, danser devant nous, ravir notre imagination... ça lui ressemble tellement d'avoir fait ça !


Merci beaucoup Charlotte, toutes ces attentions m'ont beaucoup touchée ! A bientôt autour d'un thé?

(Navrée, mes photos sont horribles... mais j'ai l'excuse de rentrer de mon WE de formation, génial mais épuisant... je vous en parlerai bientôt aussi d'ailleurs)
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mardi 1 mai 2012

Une petite bouchée de bonheur en passant par là

Des envies d'échappées, d'horizons, de lointain, d'infini.
J'ai passé un week-end à la mer, et j'ai aimé me retrouver face à cette étendue scintillante, où rien d'autre n'avait d'importance que le soleil jouant sur le vagues et le sable blanc fin caressant mes pieds. Des cousines perdues de vue depuis 10 ans, mais la vie qui continue. Balade à cheval en forêt et sur la plage, instants magiques d'éternité. Les chars à voile filant sur la plage. On ne sait d'où ils viennent, ni où ils vont mais ils traversent l'air, élégants et indifférents. Je me suis crue dans Un Homme et une Femme de Lelouch : le "chabadabada" était sur mes lèvres tout le week-end. Feu de bois qui crépite en embaumant la maison de son odeur qui me rappelle mon enfance, sa chaleur rassurante, les flammes qui dansent et les braises qui rougeoient, comme habitées à l'intérieur. Un thé bien chaud, à n'importe quelle heure, goût rassurant où que l'on se trouve. Couchers de soleil tardifs et lumière magique dans les arbres. Des envies d'écrire, mon cahier qui recommence à se noircir de mots, mon imagination qui se remet en marche après un silence inquiet. Le bonheur peut-être simple, j'aimerais le goûter à chaque instant : pas de contraintes, pas d'ennuis... retourner en enfance et être choyé, ne serait-ce pas génial ?

Le retour à la réalité venteuse, étriquée, où chaque minute doit être utile et utilisée, est difficile. Mais le prochain week-end prolongé arrive à grand pas, avec de chouettes choses prévues.
J'ai envie de vous parler de mes dernières trouvailles littéraires, véritables bijoux près desquels ce serait un crime de passer. Mais je vous en parlerai plus tard, plus longuement, car maintenant, la vie reprend son cours, il faut se préparer, s'habiller, partir travailler...

Qu'avez-vous à partager, comme petits moments de pur bonheur ?

Sources : image1: blanche de castille, image 2

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