lundi 20 mai 2013

L'urgence de partir

Je suis rentrée à Auroville comme prévu, après avoir découvert un lieu extraordinaire, Dharamsala, une colonie Tibétaine où est installé le Dalaï Lama. J'ai découvert la vie des réfugiés tibétains, été bénie par un Rimpoche, pris un cours d'initiation au bouddhisme dans un centre de médiation, dans les montagnes, où règne une atmosphère si paisible que cela réduit au silence. Bref, j'y étais bien, et les quatre jours que j'y ai passés m'ont semblé être plutôt quatre semaines ! Un étrange sentiment m'animait quant à mon retour à Auroville, je sentait que je ne devais pas y retourner maintenant. Mais je m'y étais engagée, je devais aussi profiter d'un ami qui allait partir six semaines en France. J'avais prévu de garder la maison d'un autre ami, et de donner un coup de main dans une librairie. Quelle erreur d'avoir pris de tels engagements ! Dès mon arrivée, déjà, la chaleur a été très difficile à supporter : je n'y suis pas habituée. Si ça n'avait été que ça, il aurait seulement fallu quelques jours d'adaptation. Je me suis installée dans la maison il y a une semaine, et alors quelque chose m'a complètement plombée, impossible de lire ou d'écrire, juste l'envie de fuir. Que faire, respecter ma décision d'il y a plus de deux mois, alors que j'étais très enthousiaste sur le moment à propos d'Auroville parce que ça m'apportait exactement ce dont j'avais besoin ? Certaines conditions ne m'avaient pas été précisées sur le moment (la chambre avec la clim ne me serait pas laissée ouverte par exemple...). J'étais mal, pendant plusieurs jours je ne savais sur quel pied danser. Quelque chose dans l'air me parait très lourd, et ce n'est pas une question de température... je suis très sensible aux énergies des lieux, et là, ça n'allait pas du tout ...Je commence à compter les semaines, les jours, qu'il me reste en Inde avant mon retour en France : moins de six semaines maintenant. L'angoisse de regretter le choix trop facile de rester dans un lieu connu, dans un grand confort, et de ne pas aller dans les lieux que j'ai envie de découvrir. Je n'ai pas vu un dixième de l'Inde, et c'est normal, mais rester ici pour ces six dernières semaines m'a soudain Et alors avant-hier, j'ai paru grotesque. Alorsj'ai pris la décision que non, ça ne me convenait pas, ce n'était pas ce que je souhaitais emporter comme image d'Auroville et de la fin de mon voyage. Avant-hier, j'ai décidé d'écouter ça, malgré ma raison qui me martelait "Reste, tu t'es engagée". Nous avons trouvé des arrangements avec les autres personnes de la librairie, et le voisin qui s'occupera du chat de la maison. Depuis je me sens heureuse, très excitée à l'idée de reprendre la route, pleine d'énergie. J'ai l'impression d'être encore plus enthousiaste que lorsque je suis partie en septembre ! Savoir que je vais encore faire face à l'inconnu, tout est absolument possible, une belle rencontre, une belle expérience, l'Inde s'ouvre à nouveau à moi, quel bonheur ! J'ai donc arbitrairement décidé de partir jeudi soir, pour Madurai, puis j'ai trouvé une retraite bouddhiste pour quelques jours, puis j'ai d'autres jolis projets de lieux dont je vous parlerai lorsqu'ils se confirmeront (une chose est absolument certaine : je remonte à Dharamsala !) L'urgence de suivre mon coeur était si forte que je me devais de lui être fidèle, malgré tout ! Je refais ma valise pour la millième fois, avec beaucoup de plaisir et d'excitation, l'idée des heures interminables de train ou de bus m'enchante. J'ai pris la bonne décision, c'est évident. Je n'en dors presque plus, j'ai l'impression d'avoir 5 ans et de savoir que demain on part à Disneyland ! 
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mercredi 15 mai 2013

Un moment de douceur inouïe


J’étais ce week-end à Bangalore, pour revoir des amis rencontrés il y a plusieurs semaines, et pour suivre un workshop de tango. Après deux heures de cours, nous avions une « practica », c’est-à-dire une heure de danse libre pour nous permettre de nous entraîner  Une jeune femme a annoncé au prof qu’elle quittait définitivement l’Inde quelques jours plus tard, et que son déménagement l’empêchait de rester pour la practica. Il en était désolé, abasourdi. Alors il a annoncé à tous les cavaliers qu’ils se devaient de danser un tango chacun avec elle. Elle a paru touchée mais alarmée : elle devait partir, et danser avec 10 personnes prendrait un temps fou. Les lumières un peu crues ont été éteintes pour ne laisser dans la pièce qu’une douce lumière rouge, tamisée,  agréable. La musique a commencé, le morceau était calme dans cette chaude atmosphère. Quelqu’un l’a invitée à danser, et ils ont glissé sur la piste tels deux cygnes sur l'eau, jusqu’à ce qu’un autre cavalier vienne prendre la place du premier, après quelques pas seulement. Cela m’a semblé si naturel, comme une entente tacite entre ces deux hommes.  Et ainsi de suite : pendant trois minutes, tous se sont relayés pour la faire danser. Il n’y a pas eu de faux pas, d’embarras, cela semblait presque chorégraphié à mes yeux. Il se dégageait une douceur infinie, chacun prenait soin d’elle comme s’il eut s’agit d’un nouveau-né ou d'une porcelaine précieuse. Le premier semblait confier au suivant un objet d’une valeur inestimable. Le temps s’est comme suspendu, ma respiration également. Je goûtais cet instant intemporel avec délice. De chacun des couples qui se formaient toutes les vingt secondes se dégageait quelque chose de différent mais de beau, terriblement beau. C’est un cadeau de départ superbe qu’elle a reçu là, j’en ai été bouleversée.
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vendredi 3 mai 2013

Barcelona Lovers : I need help !

Alors que j'ai des milliers de choses à vous raconter, alors qu'il me reste 2 mois d'aventures indiennes avant de rentrer en France, je me rend compte que le temps passe vite et que la rentrée scolaire (au secours) approche à grands pas ! Et oui, en septembre, je retourne sur les bancs d'école, et pas n'importe où : à Barcelone !
Bien entendu, comme je ne fais jamais les choses simplement, je ne parle pas (enfin, plus depuis le Bac) Espagnol (ce qui de toute façon ne m'aurait guère aidée à Barcelone, n'est-ce pas ?) et je dois avouer que l'Espagne ne m'a jamais attirée que pour l'Andalousie... mais depuis que j'ai découvert le tango et que surtout j'ai peut-être trouvé une très bonne prof argentine là-bas, l'idée de m'y installer à mon retour d'Inde !

Donc je me suis dit que je pourrais faire appel à vous pour Barcelone, car j'ai besoin de trouver une collocation, et puis peut-être avez-vous des coups de coeur à partager, des conseils, que sais-je ? J'entend mille et une histoires sur cette ville qui semble magique, et je commence à avoir hâte de la découvrir !

Merci pour votre aide ! (et les aventures indiennes continuent !)
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