jeudi 10 mai 2012

Le temps court

Le temps court, à une vitesse incroyable. Chaque jour se lève avec de nouvelles promesses d'aventures, de rencontres, d'opportunités diverses. A nous d'être assez ouverts et optimistes pour les saisir ! C'est drôle, cette année j'ai senti ma lente progression vers le monde des adultes : me lever tous les matins pour aller travailler et ne plus pouvoir se dire "bon, ce cours je le rattraperai". Rentrer le soir et ne plus avoir de devoirs. Organiser mon temps pour faire les démarches administratives et médicales comme on peut : le midi, le soir, le week-end. Faire des plans sur la comète, grappiller chaque instant de bonheur, où qu'il se trouve, pour être regonflé à bloc lorsqu'arrive le lundi. Voir mes frère et soeurs de moins en moins souvent alors qu'enfin, on habite la même ville, parce que chacun grandit, chacun a sa vie. Prendre RDV avec ma mère pour être sûre de la voir, puisque je n'ai plus mes vacances en famille toutes les six semaines comme avant. C'est ça aussi, devenir grand. Se décrocher peu à peu de sa famille, même si on l'aime de tout son coeur : on invente de nouvelles relations. Des amitiés d'adolescence, qui n'avaient plus de sens, meurent tandis que d'autres, plus choisies, plus adultes, naissent et autour de nous, c'est une communauté de sens qui se crée.
C'est drôle de grandir, et effrayant. A chaque pas, je réfléchis à ce qu'il soit toujours le mieux pour moi, je ne laisse que très rarement le hasard décider de choses importantes. J'essaye de prendre les choses à bras le corps, pour les ressentir, sentir leur justesse et leur pertinence. Et y aller. Demander des conseils et du soutien, mais plus des autorisations. Ce passage s'est fait doucement. Il me reste encore un peu de temps avant de tomber tête la première dans ce monde béant des grands, puisque je suis encore un peu étudiante... Mais le temps passe si vite, vous ne trouvez pas ? On dirait que j'ai passé mon bac hier, et ça va faire 5 ans dans quelques semaines...

Et vous, comment avez-vous vécu ça ?

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13 commentaires:

  1. J'ai l'impression d'avoir réellement grandi depuis nous avons acheté notre maison, voilà 1 an! Alors que ça fait 4 ans que je suis partie de chez mes parents. Je ne regrette absolument pas l'adolescence et ses moments d'insousciance car je me plaît énormément dans ma vie d'adulte : gagner ma croûte, manger ce que je veux et aux heures que je préfère, prévoir des soirées entre amis chez moi, avoir plein de projet en tête et les concrétiser.

    Néanmoins, je suis d'accord avec toi sur le petit côté effrayant. Les années passent à une telle vitesse! Voilà que je m'approche de la trentaine et j'ai l'impression d'avoir fêté mes 20 ans hier... A chaque étape de la vie, il y a des très bons moments et quelques inconvénients. Il suffit de s'attarder sur les petits bonheurs pour minimiser la nostalgie d'avant ;)

    Bisous bisous

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  2. Je suis à 100% d'accord avec Laeti, moi je suis plus heureuse depuis que je suis autonome et attachée à ma liberté plus qu'à tout autre chose, mais c'est vrai que voir le temps défiler aussi vite ça fait flipper!!! Bonne journée Blanche ;o)

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  3. Je lis ton article en tant que mère et c'est bien ressenti les oiseaux s'envolent doucement...

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  4. Je n'ai pas vraiment l'impression d'etre adulte, ou peut-etre que je ne m'en rends pas compte. J'ai reellement pris mon envol aux abords de la trentaine, avec des choix importants a faire, des choix de vie a construire.
    J'ai profite de ma jeunesse c'est peut-etre aussi pour ca que j'apprecie aujourd'hui, meme si je regarde toujours la vie avec les yeux de la petite fille que j'etais.
    Bises Blanche

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  5. Moi étrangement, c'est en devenant adulte que j'ai senti encore plus de liberté et de sérénité ! J'aime grandir et vieillir, je me sens mieux avec moi-même et avec les autres qu'avant !

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  6. Très bel article Blanche.
    En ce qui me concerne, j'ai vécu ça comme c'était ce que je souhaitais depuis bien longtemps. Enfin, les études se terminent. Enfin, je vais pouvoir m'installer avec chéri. Et désormais, ma famille et mes amis me manquent. Car le boulot n'a pas été trouvé la porte à côté. Alors avec chéri, on rentre tous les week-ends pour pouvoir profiter de nos proches. C'est dur aussi cette séparation...heureusement qu'on est 2 pour la vivre.
    Bises !

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  7. Le temps passe, vite & lentement, cela dépend des moments, des humeurs, des situations... Je ne suis pas encore dans le monde des "grands", & je pense que j'aurais des difficultés à sortir de mon "cocon" un jour. Parce que je m'y sens bien. Je n'y renoncerais pas, mais je continuerais d'avancer, comme tu le décris si bien, en me nourrissant de chaque instant de bonheur. J'ai ressenti beaucoup de calme, de sérénité en lisant ton article. Je n'ai pas tellement senti le côté "effrayant" de la chose, car tu sembles tout à fait prête et capable de faire face au changement, et à tout ce qu'il implique... <3

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  8. Quel questionnement, grandir est multiple, complexe. Je pensais devenir adulte le jour où j'aurai ma maison à moi, je pensais devenir adulte le jour où je dirais oui devant Monsieur le Maire, je pensais devenir adulte le jour où je travaillerais.. j'ai fait tout cela et je ne vois pas la différence...
    Ah si peut être une: j'ose affronter mes choix, j'ose me dire que les rênes de ma vie, ce sont dans mes mains qu'elles se trouvent et pas dans celles de mon enntourage ou dans les yeux des autres... C'est bien oui mais c'est un peu étourdissant parfois et surtout ça parait vertigineux!

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  9. J'ai quitté le foyer familial il y a bientôt 12 ans ... Tu te rends compte? J'ai eu mon bac en l'an 2000 ... et j'ai fait de longues études, suis partie à l'étranger. J'ai l'impression d'avoir bien grandi et quand je regarde en arrière, je n'envie pas la jeune fille que j'étais à 17 ans, bac en poche. Elle n'avait absolument pas confiance en elle, c'était la bonne copine de service, la bonne poire quoi ... Pas glorieux :'(
    J'avais beau ne plus vivre chez mes parents, je n'en demeurais pas moins dépendante d'eux ... Et oui, financièrement je l'étais et j'avais l'impression que cette dépendance m'empêchait de m'envoler véritablement. Aujourd'hui, je suis indépendante financièrement d'eux et je me sens, enfin, adulte!

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  10. Je me suis totalement retrouvée dans ce texte. Je pense qu'en devenant adulte, il est vrai qu'on a plus de liberté concernant notre choix de vie, chacun choisi sa route... mais en même temps on a moins de liberté. Je parle de cette liberté qu'on avait dans l'enfance et l'adolescence qui se traduit peut-être par le temps. En devenant adulte, je trouve cela très dommage, mais on n'a plus le temps. Il faut tout planifier pour profiter vraiment pendant son temps libre. On dit souvent "j'ai pas le temps". On est constamment à la recherche de temps libre (congés, vacances...). J'ai l'impression que le temps est mon pire ennemi car je remets trop de chose au lendemain (notamment des "p'tits rêves) car dans ce présent je n'ai pas le temps.

    Pour en revenir à ce que tu disais, en effet les années passent beaucoup trop vite pour moi. De mes 1 an à 18 ans (année du bac donc), je n'avais pas du tout cette notion de temps qui défile car justement j'avais du temps libre.

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  11. C'est très beau ce qui t'arrive. Personnellement ce passage s'est fait brutalement. Comme un choc. C'était il y a un quart de siècle, j'en ai gardé les séquelles ...
    Continue de profiter de chaque instant. Je te souhaite tout plein de bonheur.
    Bises.

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  12. Merci de ton passage, voir tes deux commentaires ce matin, ça m'a vraiment mis le sourire aux lèvres, pas parce que y'en a deux hein, mais parce que t'es vraiment adorable de prendre du temps.

    Pour le BAC, je me motive, il reste maintenant un mois avant le début de mes épreuves de latin, et un peu plus d'un mois avant le début des épreuves générales. J'aime bien réviser, j'aime ficher, et j'aime comprendre. Après, il y a des choses plus ou moins agréables, mais je n'ai pas envie de tout laisser aller à vau l'eau (ouah, j'ai réussi à la placer).

    Concernant l'année prochaine, j'ai vraiment peur de sentir la différence, et j'ai peur d'être complètement larguée, toutes les filles/garçons que je connais et qui ont fait une prépa ont tous dit "moi je bossais que dalle en term, j'ai pas révisé pour le bac, et maintenant que je suis en prépa je bosse comme un dingo"... Heu oui, mais moi je bosse déjà pas mal, alors l'année prochaine..?

    Donc voilà, je suis mi stressée, mi impatiente, mi anxieuse.

    (pardon de polluer tes commentaires avec ça..)

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  13. Joli article. Je vois tout à fait ce que tu veux dire.
    A 30 ans, j'ai quitté mes parents seulement l'année dernière, et bien que j'aie la chance de pouvoir les voir souvent, je me sens avancer vers l'âge adulte (il serait temps?)
    En tout cas, cette indépendance prise avec mon homme m'a vraiment fait faire un pas en avant et je pense désormais plus volontiers aux projets d'avenir :)

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