Vous le savez peut-être, mon voyage en Inde m'a bouleversée. J'ai adoré et détesté, mais surtout, je me suis découverte, et je me suis sentie plus entière.
En m'installant à Paris au début de l'été, j'ai entendu parler de l'expo à Beaubourg " Paris-Delhi-Bombay". Je voulais y aller pour retrouver un peu de ce que j'avais ressenti en Inde, parce que ça commençait à me manquer. J'ai entendu de nombreux avis sur cette exposition, assez divergents. Et comme je n'aime pas trop lire des critiques avant de voir une expo, un film ou une pièce, j'ai eu l'occasion d'aller me faire ma propre idée de la chose. Le prix du billet -26 ans m'a coûté plus cher que 5 repas à Delhi, donc je me suis dit : ça doit vraiment être de grande qualité si c'est si cher et qu'il ait l'air d'avoir eu un tel buzz.
Je suis entrée dans cet espace très petit, au 6ème étage. Je n'y ai trouvé qu'oeuvres contemporaines parfois abstraites, et quasiment toutes sans aucun lien avec Delhi et Bombay. Il y avait bien quelques séquences vidéos qui passaient, mais on n'en comprenait ni le sens, ni l'intérêt, ni le lien. Et c'est en déambulant parmi ces tableaux et agglomérats d'objets que j'ai compris le concept de cette expo : une association d'artistes français et indien. Et ces artistes indiens, ils viennent de Delhi et Bombay. Donc normal de voir une salle avec des miroirs brisés, ou une ossature d'animal à corne de la forme d'une moto, " c'est de l'art"...
Pour donner un peu de corps à l'expo, je suppose, ils avaient installé tout un panneau de dates d'instants politiques ou sociaux forts, mais si mal fait qu'il fallait, pour suivre un ordre chronologique, retourner au début du panneau et faire sans cesse des allers-retours (Tous les gens qui lisent ce panneau, évidemment, bougent aussi et on se retrouve dans un vrai concert de "pardon, excusez-moi, oups pardon"...). Des choses intéressantes ont été amorcées, mais sont restées embryonnaires, comme la condition féminine en Inde.
J'ai eu le désagréable sentiment d'être flouée, et même filoutée. Je suis partie de cet endroit bruyant et incompréhensible presque en courant. Et les visiteurs que j'ai croisés avaient tous l'air d'avoir la même pulsion de fuite.
L'expo se termine le 19 septembre, il risque d'y avoir un monde fou. Si vous vous dites depuis des semaines que vous devez absolument vous y rendre avant la fin, oubliez votre obsession. Allez plutôt au cinéma.
Si vous êtes allé, qu'en avez-vous pensé ?
En m'installant à Paris au début de l'été, j'ai entendu parler de l'expo à Beaubourg " Paris-Delhi-Bombay". Je voulais y aller pour retrouver un peu de ce que j'avais ressenti en Inde, parce que ça commençait à me manquer. J'ai entendu de nombreux avis sur cette exposition, assez divergents. Et comme je n'aime pas trop lire des critiques avant de voir une expo, un film ou une pièce, j'ai eu l'occasion d'aller me faire ma propre idée de la chose. Le prix du billet -26 ans m'a coûté plus cher que 5 repas à Delhi, donc je me suis dit : ça doit vraiment être de grande qualité si c'est si cher et qu'il ait l'air d'avoir eu un tel buzz.
Je suis entrée dans cet espace très petit, au 6ème étage. Je n'y ai trouvé qu'oeuvres contemporaines parfois abstraites, et quasiment toutes sans aucun lien avec Delhi et Bombay. Il y avait bien quelques séquences vidéos qui passaient, mais on n'en comprenait ni le sens, ni l'intérêt, ni le lien. Et c'est en déambulant parmi ces tableaux et agglomérats d'objets que j'ai compris le concept de cette expo : une association d'artistes français et indien. Et ces artistes indiens, ils viennent de Delhi et Bombay. Donc normal de voir une salle avec des miroirs brisés, ou une ossature d'animal à corne de la forme d'une moto, " c'est de l'art"...
Pour donner un peu de corps à l'expo, je suppose, ils avaient installé tout un panneau de dates d'instants politiques ou sociaux forts, mais si mal fait qu'il fallait, pour suivre un ordre chronologique, retourner au début du panneau et faire sans cesse des allers-retours (Tous les gens qui lisent ce panneau, évidemment, bougent aussi et on se retrouve dans un vrai concert de "pardon, excusez-moi, oups pardon"...). Des choses intéressantes ont été amorcées, mais sont restées embryonnaires, comme la condition féminine en Inde.
J'ai eu le désagréable sentiment d'être flouée, et même filoutée. Je suis partie de cet endroit bruyant et incompréhensible presque en courant. Et les visiteurs que j'ai croisés avaient tous l'air d'avoir la même pulsion de fuite.
L'expo se termine le 19 septembre, il risque d'y avoir un monde fou. Si vous vous dites depuis des semaines que vous devez absolument vous y rendre avant la fin, oubliez votre obsession. Allez plutôt au cinéma.
Si vous êtes allé, qu'en avez-vous pensé ?
je n'y suis pas allée non... donc peut pas te dire ce que j'en ai pensé :) dommage que tu n'ai pas aimé mais si tu n'as pas reconnu l'Inde c'est normal !!
RépondreSupprimerMoi j'ai "plutôt" aimé même si j'ai regretté qu'il y ait si peu d'artistes indiens exposés. Tout ne m'a pas plu, j'ai été gênée par certaines oeuvres mais j'ai aimé ces couleurs ...
RépondreSupprimerSympa ce post,bravooo!!
RépondreSupprimerBisouuus,
Lune
C'est vraiment fâcheux si tu n'as pas pu retrouver une ambiance qui pourtant t'était chère!
RépondreSupprimerJe trouve qu'on retrouve rarement l'émotion d'un voyage, d'un moment dans une expo délocalisée comme celle de l'Inde à Paris. On s'imagine souvent à tort que les expositions sont chargées en émotion, alors qu'elles sont souvent froides.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires les filles!!
RépondreSupprimerOui vous avez raison les filles, une expo n'est pas vraiment supposée recréer un lieu, un pays, mais elle peut tout de même nous faire voyager...
FleurdeMenthe: non en effet on ne peut pas vraiment y trouver l'émotion qu'on a vécue, c'est bien dommage d'ailleurs!
Marinou : pas mal d'oeuvres m'ont aussi dérangée, c'est peut-être aussi pour ça que j'ai rejeté l'expo en bloc !