Depuis le dernier épisode qui parlait de Chitwan Park (ici), j'ai un peu délaissé la chronique indienne et népalaise pour d'autres articles. Je reviens donc avec ce 12ème épisode, sur Kathmandu cette fois !
Qui a dit que Kathmandu était une ville de drogués ? On ne me l'aurait pas dit avant que j'y mette les pieds, je n'aurai pas trouvé cet endroit plus junkie qu'un autre. Excepté les 2-3 fois où on m'a sussuré une liste interminable de drogues dans l'oreille, alors que j'avais le nez en l'air pour regarder les rues. L'épisode de Kathmandu a duré 4 jours, je ne peux donc l'expédier en un billet, et je veux me remettre un peu dans le bain du voyage qui commence à dater (à mon plus grand désarroi) ! Nous sommes donc parties de Chitwan en bus (depuis le bus de l'enfer j'avais un peu peur), mais en réalité, tout s'est bien passé, les paysages étaient magnifiques. Nous sommes passés par une route de montagne, dans des gorges très boisées et vertes. C'était un environnement reposant (ce qui est précieux là-bas !) même s'il y avait des ordures qui traînaient un peu partout, comme toujours. Nous sommes arrivées dans cette affreuse ville, du moins c'est la première impression qu'on en a eue. Aucune cohérence, des constructions qui semblaient parachutées ça et là sans même se toucher, des architectures d'époques diverses, souvent délabrées. La ville s'étend sur des kilomètres, comme une zone industrielle. Nous avons rejoint avec soulagement le centre historique en taxi.
Notre guide conseillait le Kathmandu Guest House, meilleur hôtel de la ville, où il y avait parait-il des listes d'attente de plusieurs semaines. On a quand même essayé de trouver quelque chose là, et lorsque nous avons pénétré ces grandes portes, à l'abris de la cohue de la rue, je me suis sentie revivre. Propreté, grandeur, marbre et boiseries, petite fontaine, ravissant restaurant-terrasse, serveurs et personnel en livrée. Tout était beau. Je n'avais pas vu tant de propreté depuis des semaines. Des gens prenaient le thé sur une nappe sur l'herbe, une herbe bien verte et bien tondue. Je pleurais presque en pensant qu'on n'aurait pas de chambre. Et, surprise ! Ils avaient des chambres disponibles, et nous avons choisi une chambre à 12$ la nuit pour 2. L'hôtel le plus luxueux que nous ayons eu.
C'était un véritable hôtel grand luxe pour touristes, où nous avons pu faire laver nos affaires au pressing. Du propre repassé, quel bonheur ! Nous avons eu presque honte en se rendant compte du prix de la chambre, presque 4 fois plus élevé que tous les autres hôtels. Mais nous devions y passer 4 nuits, alors pourquoi ne pas se faire un peu plaisir ? Cet endroit était si cosmopolite que nous avons payé le séjour en 4 devises : euros, dollars, roupies népalaises et roupies indiennes !
Trève de bavardages, je vais vous parler de Kathmandu ! Enfin, seulement de la première journée, assez light, car les autres ont été si riches en évènements qu'elles méritent leur propre article.
Nous nous sommes donc baladées dans le quartier outrageusement touristique, Thamel ; je n'avais pas vu tant d'Occidentaux depuis mon arrivée. On voulait dévaliser les magasins, qui vendaient des étoles plus belles les unes que les autres, des babioles plus inutiles les unes que les autres, à des prix toujours plus négociables et toujours plus imbattables. Et moi, depuis mon arrivée à Darjeeling (5 jours plus tôt), je n'avais qu'une idée en tête : acheter un tapis. Je ne sais pas pourquoi. Et bien après plusieurs magasins et après avoir fait sortir des centaines de tapis qui ne me convenaient jamais, je L'AI trouvé. On avait beau m'en montrer d'autres, c'était celui-ci qu'il me fallait. 120$, quelle blague ! J'étais désespérée qu'il soit si cher. Alors nous sommes entrés dans une négociation serrée (tout comme le serait la fermeture de mon sac si je l'achetait). J'ai tenu bon, je suis partie puis revenue. Je l'ai eu, à un prix très raisonnable. J'étais tellement heureuse ! Un beau tapis en fil de soie brodé à la main, dans des couleurs agréables et douces. J'étais sûre que ce tapis était magique, que c'était un tapis volant (en réalité, nous aurions bien voulu qu'il le soit, à certains moments d'enfer dans les jours suivants, pour rentrer saines et sauves à l'hôtel...). J'ai acheté une couverture en laine de Yack, car je trouvais ça absolument extraordinaire (bien qu'il fasse 45°C), et pas mal d'étoles. En rentrant à l'hôtel, une chose était sûre : tout cela ne rentrerait jamais dans mon sac à dos déjà bondé.
Nous avons découvert que Kathmandu est une ville qui reçoit tellement d'étrangers que trouver des livres en Français ou en Anglais est un véritable plaisir. Il y avait des bookshops à chaque coin de rue de ce quartier, qui faisaient des échanges de bouquins. Chat et moi, grandes buveuses de thé, sommes aussi de grandes consommatrices de livres : nous adorons surtout les livres d'occasion, et là nous étions servies. On voulait tout prendre ! Pas pour les lire et les échanger, mais pour les rapporter en France ! Il y a des cyber café partout, des publicités en surnombre, des restaurants divins cachés dans de petits jardins fleuris et propres. L'ambiance de ce quartier était sympa, mais en dehors, Kathmandu n'échappe pas à la règle : l'odeur est parfois intenable !
Cette nuit-là, j'ai bien dormi pour la 3ème et dernière fois du voyage : 3 nuits complètes en 3 semaines, qu'en pensez-vous ? J'avoue qu'en plus des émotions, de la chaleur et de la fatigue induite par les lieux et les activités, cette fatigue-là m'aurait achevée si j'étais restée plus longtemps. D'ailleurs, j'ai pété les plombs à l'aéroport avant mon retour, mais je vous raconterai tout ça dans les temps.
Dans les prochains épisodes népalais, je vous parlerai d'ambassade, de temples, de singes, de promenade qui se transforme en cauchemar, et de plein d'autres choses encore !
Qui a dit que Kathmandu était une ville de drogués ? On ne me l'aurait pas dit avant que j'y mette les pieds, je n'aurai pas trouvé cet endroit plus junkie qu'un autre. Excepté les 2-3 fois où on m'a sussuré une liste interminable de drogues dans l'oreille, alors que j'avais le nez en l'air pour regarder les rues. L'épisode de Kathmandu a duré 4 jours, je ne peux donc l'expédier en un billet, et je veux me remettre un peu dans le bain du voyage qui commence à dater (à mon plus grand désarroi) ! Nous sommes donc parties de Chitwan en bus (depuis le bus de l'enfer j'avais un peu peur), mais en réalité, tout s'est bien passé, les paysages étaient magnifiques. Nous sommes passés par une route de montagne, dans des gorges très boisées et vertes. C'était un environnement reposant (ce qui est précieux là-bas !) même s'il y avait des ordures qui traînaient un peu partout, comme toujours. Nous sommes arrivées dans cette affreuse ville, du moins c'est la première impression qu'on en a eue. Aucune cohérence, des constructions qui semblaient parachutées ça et là sans même se toucher, des architectures d'époques diverses, souvent délabrées. La ville s'étend sur des kilomètres, comme une zone industrielle. Nous avons rejoint avec soulagement le centre historique en taxi.
Notre guide conseillait le Kathmandu Guest House, meilleur hôtel de la ville, où il y avait parait-il des listes d'attente de plusieurs semaines. On a quand même essayé de trouver quelque chose là, et lorsque nous avons pénétré ces grandes portes, à l'abris de la cohue de la rue, je me suis sentie revivre. Propreté, grandeur, marbre et boiseries, petite fontaine, ravissant restaurant-terrasse, serveurs et personnel en livrée. Tout était beau. Je n'avais pas vu tant de propreté depuis des semaines. Des gens prenaient le thé sur une nappe sur l'herbe, une herbe bien verte et bien tondue. Je pleurais presque en pensant qu'on n'aurait pas de chambre. Et, surprise ! Ils avaient des chambres disponibles, et nous avons choisi une chambre à 12$ la nuit pour 2. L'hôtel le plus luxueux que nous ayons eu.
C'était un véritable hôtel grand luxe pour touristes, où nous avons pu faire laver nos affaires au pressing. Du propre repassé, quel bonheur ! Nous avons eu presque honte en se rendant compte du prix de la chambre, presque 4 fois plus élevé que tous les autres hôtels. Mais nous devions y passer 4 nuits, alors pourquoi ne pas se faire un peu plaisir ? Cet endroit était si cosmopolite que nous avons payé le séjour en 4 devises : euros, dollars, roupies népalaises et roupies indiennes !
Trève de bavardages, je vais vous parler de Kathmandu ! Enfin, seulement de la première journée, assez light, car les autres ont été si riches en évènements qu'elles méritent leur propre article.
épuisée mais heureuse |
Nous avons découvert que Kathmandu est une ville qui reçoit tellement d'étrangers que trouver des livres en Français ou en Anglais est un véritable plaisir. Il y avait des bookshops à chaque coin de rue de ce quartier, qui faisaient des échanges de bouquins. Chat et moi, grandes buveuses de thé, sommes aussi de grandes consommatrices de livres : nous adorons surtout les livres d'occasion, et là nous étions servies. On voulait tout prendre ! Pas pour les lire et les échanger, mais pour les rapporter en France ! Il y a des cyber café partout, des publicités en surnombre, des restaurants divins cachés dans de petits jardins fleuris et propres. L'ambiance de ce quartier était sympa, mais en dehors, Kathmandu n'échappe pas à la règle : l'odeur est parfois intenable !
Cette nuit-là, j'ai bien dormi pour la 3ème et dernière fois du voyage : 3 nuits complètes en 3 semaines, qu'en pensez-vous ? J'avoue qu'en plus des émotions, de la chaleur et de la fatigue induite par les lieux et les activités, cette fatigue-là m'aurait achevée si j'étais restée plus longtemps. D'ailleurs, j'ai pété les plombs à l'aéroport avant mon retour, mais je vous raconterai tout ça dans les temps.
Dans les prochains épisodes népalais, je vous parlerai d'ambassade, de temples, de singes, de promenade qui se transforme en cauchemar, et de plein d'autres choses encore !
Je te rassure, les hôtels moins chers ne sont pas vraiment nickel et les cafards y sont fréquents. On s'est fait avoir deux fois et franchement, si j'avais su que la KTM guesthouse était à 12 dollars, j'y serais allé sans hésiter.
RépondreSupprimerOui, en Inde c'était ça, on avait des bêtes inconnues au bataillon contre lesquelles il fallait un peu se battre avant de pouvoir prendre plus ou moins sereinement sa douche, ou oser éteindre la lumière pour dormir.
RépondreSupprimerKTM GuestHouse en effet, à mon grand étonnement, proposait des choses très correctes : les chambres allaient de 4 à 55$ par nuit, on a pris plutôt bas de gamme mais c'était franchement correct, on partageait la SDB et WC mais on avait vérifié avant la propreté :nikel.Tu le sauras si tu y retournes ;)