samedi 6 août 2011

Episode 14 : Kathmandu partie 3 : Bahktapur, ambassade et autres joyeusetés

Le lendemain de la visite de Kathmandu était un lundi. Il me fallait absolument aller à l'ambassade indienne pour obtenir un droit de re-rentrer sur le territoire depuis le Népal. A 6 jours du départ pour la France depuis Delhi, j'avais pris un petit risque. Sur le chemin, dans des petites rues, nous avons constaté avec dégoût que nous étions passées par le quartier des "bouchers" : chaque échoppe vendait de la viande souvent verdâtre ou violette, plus ou moins sanguinolente, posée quasiment sur le sol (en réalité, sur des estrades en carrelage où les vendeurs étaient assis, mais c'était aussi sale que le sol). Les émanations étaient assez atroces, en tout cas dans mon souvenir, elles le sont !
Arrivées à l'ambassade après avoir marché près d'une heure sous un soleil de plomb à à peine 9h du matin, nous pensions être en avance, mais des dizaines de voyageurs étaient déjà là. C'était bien sympa car des jeunes hippies Israéliens jouaient de la guitare et chantaient ; ils avaient l'air habitués à la longue attente des ambassades.  Heureusement qu'on avait pris nos bouquins, car il a fallu près de 2h pour que je puisse avoir le droit de donner mon formulaire et payer. Il était près de 11h, il fallait revenir à 17h récupérer mon passeport. Chat n'avait pas besoin de ce tampon puisqu'elle avait un autre genre de visa indien que le mien.

Nous avions décidé d'aller à Bahktapur, une ville médiévale de la vallée de Kathmandu. Nous avons pris le bus (où je me suis violemment cognée au plafond, et où j'ai eu la grande joie d'avoir les genoux complètement enfoncés dans le dos du pauvre passager devant moi pendant 1h : quelle idée de faire des bus si petits !) et bien que nous ayons bien dit où nous allions au jeune contrôleur (là-bas, il y a toujours un homme à la portière des bus et des trams pour crier la direction du bus : les arrêts ne sont pas toujours bien indiqués, et il n'y a pas toujours de numéros aux bus, et pour faire payer les tickets, renseigner, assister le conducteur), il ne nous a pas du tout dit où nous arrêter et nous nous sommes retrouvées dans un coin perdu de Bahktapur, à l'opposée du centre historique. Nous avions très faim et soif, et on a marché de façon hasardeuse (puisque personne ne comprenait ce qu'on cherchait). Nous avons croisé des paysans qui battaient le blé, j'ai trouvé ça très beau. On ne voit pas ça chez nous. Nous avons traversé la ville complètement vide : on aurait dit une ville fantôme ! Enfin, nous sommes arrivées au Dubar Square (je parlais du Dubar Square de Kathmandu ici).

On s'est empressées de trouver un lieu où manger, et nous avons encore trouvé un ravissant restaurant caché, au milieu d'un jardin ombragé et joli. Les népalais sont très forts pour ça. Notre repas a été presque entièrement gâché par un curieux qui parlait français et voulait absolument nous convaincre de le prendre comme guide. Nous en débarrasser a été vraiment un combat !
Avant de visiter Dubar Square, nous avons pris un Kulfi maison (glace à la confiture de lait, qu'on peut trouver en France dans les très très bon restos indiens, avec des pistaches et plein de bouts de choses délicieuses dont les saveurs vous emplissent la bouche tout en vous désaltérant. Je craignais d'être malade après ça, puisqu'il devait bien y avoir de l'eau dans cette glace, mais je me suis dit : pour un vrai Kulfi, je prends le risque...aucun mot d'estomac à l'horizon!!) absolument divin et avons fait le tour de Dubar Square, en entrant dans quelques temples. En 1h à peine c'était plié, et nous avons voulu, avant de repartir, faire un tour du village ancien. En sortant de Dubar, nous sommes descendus vers un petit lieu de culte adossé à un arbre centenaire (millénaire ?) magnifique, et où des ballots de paille étaient entassés. Un artisan vendait des toiles tissées, et nous avons découvert avec horreur que de véritables cheveux avaient été utilisés pour faire les cheveux des personnages. Je n'ai pas de photos malheureusement !
Nous avons voulu rentrer de nouveau à Dubar Square pour rejoindre l'arrêt de bus pour Kathmandu ; et on nous a réclamé de payer ! Si l'on entre par un côté, on ne paye pas, mais de l'autre si. Étonnant, non ? Donc nous avons fait 3 fois le tour du village pour détourner Dubar Square, un vrai dédale !

Nous sommes retournées rapidement à Kathmandu pour aller chercher mon passeport (nous avons encore attendu 1h). Comme nous étions bien en avance, nous avons dégoté un petit restaurant à côté de l'ambassade, pour aller déguster un bon Chaï. De retour à l'ambassade, j'ai été ravie de constater une chose. En Inde, aux comptoirs (des gares, des restaurants etc.), les gens se massent en criant, ceux qui sont servis sont ceux qui ont le bras le plus long, la voix la plus forte, et la plus grande capacité à pousser les autres. A l'ambassade, les gens se sont tous mis en file indienne devant les deux comptoirs lorsqu'on nous a tous appelés pour récupérer nos papiers. Un peu de civilité, quel bonheur !



Au retour de l'ambassade, j'ai croisé un mouton très rigolo attaché à une chaîne sur un terrain de foot pendant que des enfants jouaient. Mon amie Hégémonie veut un mouton depuis 2 ans, alors j'avais pris cette photo pour elle, mais je la remets ici !






Cette journée a été un peu difficile à cause de la chaleur, de l'attente interminable à l'ambassade, des enquiquineurs de Bahktapur, de tout le transport en bus, mais une chose est sûre, en rentrant à l'hôtel le soir, nous pensions que nous avions eu notre lot népalais de fatigues. On ne savait pas encore ce qui nous attendait le lendemain ...
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