En mars, on m'a invitée à assister à l'avant-première du dernier film de Joël Farges "J'irai au pays des neiges", qui raconte une des nombreuses aventures d'Alexandra David-Néel. Je n'avais encore jamais entendu parler de cette femme jusque-là. Inculte, suis-je ? Certainement. Cela ne m'a pas empêché d'être fascinée par ce film et de faire plus amples recherches sur cette femme d'exception qui a vécu 101 années bien remplies avant de s'éteindre en 1969. Terriblement attirée par la philosophie orientale et le bouddhisme, elle part en 1911 avec en tête de pénétrer au Tibet, alors Terre Interdite pour les Occidentaux. Accompagnée d'un jeune lama qui deviendra son fils adoptif, son voyage durera 14 ans, durant lesquels elle a découvert des lieux jusqu'alors inconnus et secrets de l’Himalaya. Le 28 février 1924, elle pénètre à Lhassa sous le déguisement d'une mendiante. Son incroyable parcours est rythmé par une correspondance ininterrompu avec son "mari compréhensif" qui est resté en France et l'attend. On trouve aujourd'hui les recueils de ces lettres, qui sont un beau témoignage de ce voyage initiatique. Elle a sillonné le globe, à la recherche de toujours plus de preuves, de découvertes, de beautés et de vérités sur la vie. A 99 ans, elle a fait renouveler son passeport, c'est pour dire...
Elle est une des véritables aventurières de notre temps, une femme en avance sur son temps, féministe et libre, un véritable modèle au caractère déterminé, prête à mourir à chaque instant, refusant les compromis et cherchant toujours plus, s'astreignant aux pires conditions de vie si cela doit lui permettre d'arriver à ses faims. Assoiffée de connaissances, rien ne doit être un obstacle : apprendre une langue, agir de façon culottée s'il le faut...
Le film "J'irai au pays des neiges" retrace son périple de 14 ans pour atteindre "les neiges éternelles" du Tibet. On commence en 1911 à Pondichéry. Les décors, les costumes, la lumière... tout est sublime. C'est Dominique Blanc qui incarne Alexandra David-Néel, et elle le fait à merveille avec son ton sec et tranché, sa voix grave et posée, son regard sincère et déterminé. On suit le personnage dans son entêtement à pénétrer les terres interdites, quoi qu'il lui en coûte. On voit cette ravissante bourgeoise troquer ses affaire pour des vêtements en peau, des bottes de fourrure, des porteurs, des laisser-passer. Elle est à la recherche de la Vérité, du Nirvana : comment l'atteindre ? Quelles techniques bouddhistes respecter ? Elle va suivre plusieurs "maîtres", qu'ils soient ermites, moines ou princes. La musique qui accompagne ce très beau film prend aux tripes, nous envoûte et nous entraine aux confins de l'Inde profonde du début du siècle, dans les replis cachés de l’Himalaya, et dans cette ville jusqu'alors inexplorée, le but de son voyage : Lhassa. Certes, c'est le but du voyage, mais pour elle "Ce n'est pas le but qui compte mais le chemin qui y mène".
J'ai eu la très grande chance de voir ce film au cinéma, dans une salle comble (il y avait des gens jusque sur les marches !) et dès les premiers instants j'ai été subjuguée par la beauté des images, le contenu des dialogues et des lettres, l'intelligence de cette femme d'exception dont j'ai acheté un des livres Voyage d'une parisienne à Lhassa récemment, et que j'ai hâte de lire.
Ce film repasse le 1er juin sur Arte, sans doute à 21h mais à vérifier. Je compte bien le revoir, moi qui n'ai pas de télévision, heureusement qu'Arte+7 existe !
J'espère que j'aurais donné envie à quelques uns de voir ce film, qui fait voyager tous les sens et fait beaucoup réfléchir au sens que l'on veut donner à son existence et aux moyens que l'on se donne pour y parvenir...
Elle est une des véritables aventurières de notre temps, une femme en avance sur son temps, féministe et libre, un véritable modèle au caractère déterminé, prête à mourir à chaque instant, refusant les compromis et cherchant toujours plus, s'astreignant aux pires conditions de vie si cela doit lui permettre d'arriver à ses faims. Assoiffée de connaissances, rien ne doit être un obstacle : apprendre une langue, agir de façon culottée s'il le faut...
La véritable Alexandra |
J'ai eu la très grande chance de voir ce film au cinéma, dans une salle comble (il y avait des gens jusque sur les marches !) et dès les premiers instants j'ai été subjuguée par la beauté des images, le contenu des dialogues et des lettres, l'intelligence de cette femme d'exception dont j'ai acheté un des livres Voyage d'une parisienne à Lhassa récemment, et que j'ai hâte de lire.
Ce film repasse le 1er juin sur Arte, sans doute à 21h mais à vérifier. Je compte bien le revoir, moi qui n'ai pas de télévision, heureusement qu'Arte+7 existe !
J'espère que j'aurais donné envie à quelques uns de voir ce film, qui fait voyager tous les sens et fait beaucoup réfléchir au sens que l'on veut donner à son existence et aux moyens que l'on se donne pour y parvenir...
Touchée !
RépondreSupprimerTon article m'a beaucoup plu et je vais de ce pas me renseigner sur ce film.
J'aime beaucoup ce type donc ça ne pouvait que m'intéresser !
Merci et bises !
Une vraie aventurière!!! Enfant mon père me parlait d'elle et je rêvais de suivre son exemple ^^
RépondreSupprimerGénial ! Merci pour l'info, j'étais complètement passée à coté et c'est une femme que j'admire vraiment :)
RépondreSupprimerJ'en avais déjà entendu parler et le livre me tente! Il faudra que tu nous dises comment il est si tu te lances!
RépondreSupprimerAlexandra David-Neel fait partie des femmes que j'admire énormément.
RépondreSupprimerEst-ce que je peux compter ton article dans les modèles féminins de mai ?
Bel article ! Et merci de ce partage ! Noté.
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