Muriel Cerf pensait-elle réellement me dissuader de voyager en Asie avec son livre autobiographique ? Peut-être, mais elle n'a pas réussi son coup ! C'est Charlotte l'Insatiable qui m'a offert ce livre dans un petit colis attentionné qu'elle m'a envoyé. En 1970, à 20 ans, Muriel part à l'aventure, un sac sur le dos et quelques sous en poche, flanquée d'une copine qui partira sur sa propre route très peu de temps après leur arrivée en Inde. Partout où elle passe, il lui arrive des aventures : d'abord lors de l'escale nocturne en Égypte, où elle va rencontrer sa compagne de route, Coulino, puis à Bombay où elle va se retrouver dans les bordels et es bas-fonds les plus immondes, puis au Népal où elle va devenir une sorte de loque droguée, à Calcutta et au Sikkim où elle va avoir le droit par je ne sais quel miracle, d'assister à une cérémonie sacrée dans un temple retiré du Sikkim, et enfin en Thaïlande et à Singapour, où elle va clairement devenir la maîtresse d'un riche chinois qui la couvre de merveilles.
Il s'agissait peut-être là, pour Muriel Cerf, de faire des expériences limites, toujours border line, qui lui apporteraient des sensations fortes ? Elle s'est mise dans plus d'une situation dangereuse, que ce soit pour sa santé, sa sécurité, sa survie. Une gamine de 20 ans, droguée, qui pèse 35kg et sillonne les routes dans les années 1970, on ne donnerait pas cher de sa peau. Pourtant elle a survécu, malgré tous les dangers, tous les parasites. Pour elle "Partir, c'est mourir un peu", et c'est ce qu'on ressent à chaque page de son livre. Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, l'écriture m'a parfois parue trop crue bien qu'elle ait écrit L'antivoyage à mon âge. Je n'ai pas pu m'identifier à elle, beaucoup trop hippie, beaucoup trop décalée par rapport à l'idée que je me fais d'un tel voyage, si je devais le vivre. Je n'aurais même pas l'idée de partir à ce point à l'aventure, sans ressources financières, sans protections. Se droguer dans un hôtel pourri avec des inconnus à la recherche du Nirvana n'est pas exactement mon idée du voyage initiatique, pas le mien en tout cas. Mais le livre est quand même intéressant, on ne peut que louer son courage, sa détermination, et la réussite d'avoir consigné ce voyage fou dans un livre qui prend aux tripes, qu'on ne peut lâcher qu'une fois terminé.
Est-ce que vous l'avez lu ?
Il s'agissait peut-être là, pour Muriel Cerf, de faire des expériences limites, toujours border line, qui lui apporteraient des sensations fortes ? Elle s'est mise dans plus d'une situation dangereuse, que ce soit pour sa santé, sa sécurité, sa survie. Une gamine de 20 ans, droguée, qui pèse 35kg et sillonne les routes dans les années 1970, on ne donnerait pas cher de sa peau. Pourtant elle a survécu, malgré tous les dangers, tous les parasites. Pour elle "Partir, c'est mourir un peu", et c'est ce qu'on ressent à chaque page de son livre. Je ne sais pas si j'ai aimé ou non, l'écriture m'a parfois parue trop crue bien qu'elle ait écrit L'antivoyage à mon âge. Je n'ai pas pu m'identifier à elle, beaucoup trop hippie, beaucoup trop décalée par rapport à l'idée que je me fais d'un tel voyage, si je devais le vivre. Je n'aurais même pas l'idée de partir à ce point à l'aventure, sans ressources financières, sans protections. Se droguer dans un hôtel pourri avec des inconnus à la recherche du Nirvana n'est pas exactement mon idée du voyage initiatique, pas le mien en tout cas. Mais le livre est quand même intéressant, on ne peut que louer son courage, sa détermination, et la réussite d'avoir consigné ce voyage fou dans un livre qui prend aux tripes, qu'on ne peut lâcher qu'une fois terminé.
Est-ce que vous l'avez lu ?
Je n'ai pas encore lu mais tu me donnes l'envie de le faire ! Ce n'est pas l'idée que je me fais d'un beau voyage non plus mais il est intéressant de lire comment elle, elle a fait ce voyage !
RépondreSupprimerOui, c'est intéressant...en tout cas, c'est pour moi totalement un antivoyage, qu'elle a fait!! Tu me diras, si tu le lis!
SupprimerTon article m'a donne envie de le decouvrir - pour l'experience qu'elle a tire de cette aventure, meme si pour moi l'idee d'un voyage a travers le monde se dessine sous un angle bien different.
RépondreSupprimerBises Blanche.
C'est assez dingue qu'elle ait eu autant de succès avec ce bouquin, en avouant tout ça. Peut-être est-ce une prouesse de jeunesse qu'on a voulu saluer bien bas? Va savoir... Raconte moi si jamais tu le lis, ce que tu en as pensé! bises!
SupprimerTon article me donne envie de hurler. Cette femme représente tout ce que j'execre chez certains occidentaux qui se permettent de faire n'importe quoi quand ils partent en voyage sous prétexte que personne ne les connait. Souvent des choses qui manquent de respect aux locaux, qu'ils ne feraient pas chez eux.
RépondreSupprimerJe ne prône pas le voyage encadré et hygiéniste, mais la drogue et la prostitution ne sont pas vraiment l'idée que je me fais du voyage. D'ailleurs, pour moi, voyager, c'est regarder les choses avec des yeux neufs, comme un enfant. On se réinvente, on renait à chaque expérience. On s'enrichit des autres, pourquoi donc se manquer à se point de respect?
Merci Aldona, tu rajoute les mots que je n'osais écrire, que je n'arrivais pas bien à formuler. C'est ça : elle se permet de faire n'importe quoi, et elle s'en vante.Pas une once d'humilité, c'est assez fou...
SupprimerVoyager c'est regarder les choses avec des yeux neufs, c'est tout à fait ça!! On se construit, on s'invente à chaque pas...Là, elle semble s'être délectée de se détruire un peu plus à chaque pas. Peut-être avait-elle besoin de cette expérience extrême...qui sait..
Une expérience assez spéciale on dirait, je ne suis pas sûre que ça me plairait!
RépondreSupprimerEn revanche j'aime beaucoup la photo de couverture ;o)
Bonne journée Blanche!
Pas certain en effet... Oui par contre, la photo est superbe!! Passe une belle journée!!
SupprimerPeut-être voulait faire part de son voyage plus "décalé" que l'image qu'on se fait généralement des beaux périples :) En tout cas, elle fait parler d'elle ^^
RépondreSupprimerPeut etre en effet... sans doute même... Oui, j'ai regardé un peu, elle a eu un succès absolument fou...
SupprimerCe que tu décris , me parle beaucoup, le Sikkim, Calcutta , le Népal et l'Egypte font parti des destinations que j'ai parcouru ... et son histoire ne m'étonne pas , tu peux côtoyer le plus beau juste à côté de la misére et la pauvreté .. Merci pour cette recommandation que je vais suivre !
RépondreSupprimerMerci pour ton petit retour Isa ! Mais je reste persuadée qu'on peut s'ouvrir à la beauté malgré la misère sans se mettre autant en danger, sans se manquer de respect...
Supprimer(en tout cas, l'image de couverture est muy jolie > pardon, j'apporte une contribution inutile)
RépondreSupprimerPerfectamente ! MAis non, chaque contribution est chouette t'inquiète!!
SupprimerMoi j'avais lu le Diable Vert, il y a assez longtemps. Je me rappelle seulement que j'avais aimé, plus le style littéraire que l'histoire. Je crois qu'il faut le remettre dans son époque, les années 70 où beaucoup de hippies allaient en Asie.
RépondreSupprimerOui c'est vrai, c'est une époque que je ne connais pas, je suis née bien plus tard... J'ai été un peu déçue par sa plume par contre, peut-être que le diable vert est d'une autre teneur!
SupprimerJe t'ai répondu chez moi mais je complète ici. Il faut vraiment remettre ce livre dans le contexte des années 70 pour bien l'appréhender à mon avis. Je comprends tout à fait qu'on en se retrouve pas dans ce qu'elle décrit mais c'est une façon de voyager que je ne trouve pas irrespectueuse pour ma part.
RépondreSupprimerOuh là là, les djeuns, excusez-moi, mais qu'est-ce que vous me semblez vieux à côté de vos grands-parents hippies des années 70! Si sages, si bien-pensants, si timorés, et "ça se fait" et "ça se fait pas", et "oh, mon Dieu, comme c'est choquant!"
RépondreSupprimerCa vous arrive de regarder le monde avec des yeux tout neufs?