Avant, on pouvait attendre des semaines avant d'avoir des nouvelles d'un être cher parti loin, des mois, parfois des années. On pouvait patienter, s'appliquer, persévérer, prendre le temps de faire les choses. Dans un livre magnifique dont je parlerai bientôt, l'auteure nous raconte ses 10 ans d'initiation à la calligraphie ancienne en Chine communiste, dans les années 1980. Elle travaillait si dur que je me demande si aujourd'hui on pourrait faire de même. Nous vivons dans l'immédiat, dans l'instant. Il nous faut tout, tout de suite, si bien qu'on ne peut aller au fond des choses, mêmes les passions semblent survolées car elles doivent cohabiter avec d'autres passions. Je me sens bouillonnante d'idées et d'envies, je veux tout tout de suite. Impossible d'imaginer le moment où j'aurai enfin mon diplôme : cette dernière année me semble le bout du monde. Il se passe tellement de choses, à l'intérieur de moi mais aussi autour, que je ne peux plus attendre. L'attente est une torture, et je vis dans cette torture quotidiennement en ce moment.
J'attends de connaitre mon affectation Erasmus pour l'an prochain. Je me réveille la nuit en y pensant, j'ai des sueurs froides de ne pas être envoyée là où j'en ai envie, de ne pas faire une spécialisation qui me plaira. J'y pense en permanence, je suis incapable de défocaliser. L'angoisse de partir loin, quitter mon amoureux et ma famille, avoir une nouvelle vie, découvrir de nouveaux lieu dans une autre langue, cette angoisse existe, mais celle qui prend le dessus est le lieu où je partirai... et je veux savoir, maintenant, maintenant ! Je n'en peux plus d'attendre, pourtant ce n'est qu'une question de jours à présent. Je suis en pilote automatique dans tout ce que je fais, dans un tunnel, je ne vis plus que dans l'attente de cet e-mail de délivrance, qui me dira si oui ou non, je partirai dans cette université dont je rêve, ou ailleurs. J'attends ce moment depuis 2 ans, mais le dernier mois est d'une terrible cruauté. Je regarde ma boite mail de l'école 150 fois par jour, sachant pourtant bien que c'était trop tôt pour avoir la réponse. Et hier, une fausse alerte m'a presque fait m'évanouir. J'ai peur de cette nouvelle, je préfèrerais garder mes espoirs sainement jusqu'au bout, mais je me pourris la vie à coup de pronostics, montées d'angoisse, de tristesse, de désespoir. J'en rêve la nuit, et j'ai beau avoir conscience de ma folie, impossible de m'en détourner. Alors je me suis dit qu'écrire, ça m'aiderait peut-être.
Dans quelques jours je saurai, et quelle que soit la destination, je serai soulagée parce que l'attente aura enfin pris fin.
Comment vivez-vous les attentes, parvenez-vous à les gérer sereinement ?
Source image : http://de.gosupermodel.com/profiles/?id=3244695
J'attends de connaitre mon affectation Erasmus pour l'an prochain. Je me réveille la nuit en y pensant, j'ai des sueurs froides de ne pas être envoyée là où j'en ai envie, de ne pas faire une spécialisation qui me plaira. J'y pense en permanence, je suis incapable de défocaliser. L'angoisse de partir loin, quitter mon amoureux et ma famille, avoir une nouvelle vie, découvrir de nouveaux lieu dans une autre langue, cette angoisse existe, mais celle qui prend le dessus est le lieu où je partirai... et je veux savoir, maintenant, maintenant ! Je n'en peux plus d'attendre, pourtant ce n'est qu'une question de jours à présent. Je suis en pilote automatique dans tout ce que je fais, dans un tunnel, je ne vis plus que dans l'attente de cet e-mail de délivrance, qui me dira si oui ou non, je partirai dans cette université dont je rêve, ou ailleurs. J'attends ce moment depuis 2 ans, mais le dernier mois est d'une terrible cruauté. Je regarde ma boite mail de l'école 150 fois par jour, sachant pourtant bien que c'était trop tôt pour avoir la réponse. Et hier, une fausse alerte m'a presque fait m'évanouir. J'ai peur de cette nouvelle, je préfèrerais garder mes espoirs sainement jusqu'au bout, mais je me pourris la vie à coup de pronostics, montées d'angoisse, de tristesse, de désespoir. J'en rêve la nuit, et j'ai beau avoir conscience de ma folie, impossible de m'en détourner. Alors je me suis dit qu'écrire, ça m'aiderait peut-être.
Dans quelques jours je saurai, et quelle que soit la destination, je serai soulagée parce que l'attente aura enfin pris fin.
Comment vivez-vous les attentes, parvenez-vous à les gérer sereinement ?
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Oh comme je te comprends, je gère très très mal l'attente étant d'un naturel impatient et angoissé (ça va peut-être de pair...). J'ai connu de nombreux moments d'attentes angoissées, la dernière pour savoir quel poste j'allais avoir, peu de temps avant, l'attente des résultats du concours (et en ce moment, pleins d'autres attentes encore plus difficiles à vivre). Tout cela est très très pénible et je n'ai malheureusement pas de recette miracle, à part de sortir de chez soi pour ne pas se retrouver prostré, y'a rien de pire !
RépondreSupprimerOui je pense que ça va de pair en général... mais je te comprends, en même temps, tu as su hyper tard où tu serais affectée, ce n'est pas la question d'un petit rdv client un peu loin ou d'une réunion de famille, il s'agit de gros changements qui vont impacter le quotidien, et alors je trouve normal d'être angoissé (c'est humain!) mais il faut trouver la formule magique pour que ça ne nous bouffe pas trop la vie...
SupprimerPS : j'envoie plein de bonnes ondes pour LA destination !
RépondreSupprimerMerci merci merci ;-)
SupprimerCourage pour les instants qu'il te reste à tenir!
RépondreSupprimerMerci l'ogresse, je vais tâcher de ne pas me rendre trop malade!
SupprimerBon courage pour l'attente qui doit être insoutenable !! J'espère que tu obtiendras ton premier choix !
RépondreSupprimerMoi aussi, je suis une grande impatiente, mais comme je suis assez "papillon" (je ne trouve pas la bonne expression) et que j'ai du mal à maintenir mon attention trop longtemps sur quelque chose, même si cela concerne quelque chose qui me tient à coeur, ça réduit un peu le problème et j'arrive à penser à autre chose.
Merci! En effet, elle l'est... Je comprends tout à fait ton expression de papillonnage, tu as "de la chance" en quelque sorte puisque tu parviens à défocaliser... bravo!
SupprimerCa dépend lesquelles on va dire!
RépondreSupprimerJ'espère que tu sauras bientôt et que tu auras une place dans l'université dont tu rêves... Je ne savais pas que tu te préparais à partir vivre un an à l'étranger! Mais où que tu ailles ce sera forcément une bonne expérience! ;o)
Oui, disons que ça dépend de la "gravité" ou en tout cas de l'ampleur que cela va avoir sur ta vie!
SupprimerTu as raison, c'est ce que je me dis : si je n'ai pas LA destination, ça sera quand même une chouette expérience, des gens nouveaux, des lieux inconnus.. Je vous tiendrai au courant of course!
Je dors mal en ce moment, j'ai l'esprit préoccupé et comme moi, j'attends des réponses ... Et je gère mal !
RépondreSupprimerÔ comme je te comprends Blanche ! Bon courage! je croise les doigts ;)
Ma pauvre, j'espère que tu trouveras un apaisement mental et physique, et une solution pour ta relation amoureuse difficile.. courage!!
SupprimerÀ chaque signe où il est question de LA destination, je pense à toi et je me dis que les forces de l'univers s'uniSsent peut être pour te faire atteindre ton rêve, disons, puisque tu en parles la nuit. Les signes se multiplient, et du coup j'ai de très grosses pensées pour que ça aboutisse ;-)
RépondreSupprimerMerci merci :-) Les signes se multiplient aussi par ici.. est-ce que nous sommes plus ouvertes du coup, ou bien est-ce en effet l'univers qui essaye de faire que ça marche...? Mystère!!
SupprimerJe croise les doigts pour toi, j'espère que tu seras sélectionnée! Je suis trés trés mauvaise dans l'attente aussi, je suis plutot du genre impatiente, alors quand quelque chose se fais attendre, je trépigne. (le pire dans tout ca, c'est que moi je fais malheureusement souvent attendre les gens car je suis incapable d'arriver a l'heure, pff)
RépondreSupprimerMerci beaucoup!
SupprimerAhaha tu me fais rire, c'est vrai que faire attendre les gens quand on déteste attendre c'est cocasse ;-)
Laisse toi porter, tu verras cela va aller
RépondreSupprimerBeau texte
Bisous
Merci Sylvie, tu as raison il faut que j'attende paisiblement, mais c'est si dur !
SupprimerL'attente, même si aujourd'hui on peine de plus en plus à la gérer, peut être très positive.
RépondreSupprimerElle permet de se concentrer sur autre chose, elle permet aussi de prendre du recul et de se poser des questions.
Je trouve que plus on attend, plus on a désiré quelque chose, plus on le savoure.
Je suis entièrement d'accord avec toi! C'est sain d'attendre, de ne pas être dans l'immédiateté... mais on a un peu oublié ce que c'était, avec toutes nos technologies...
SupprimerJe comprends ta tension mais c'est quelque chose que j'ai laissé filé il y a bien longtemps.
RépondreSupprimerJ'ai appris à ne plus m'embarrasser de stress pour les choses sur lesquelles je n'ai pas de rôle à jouer (les résultats des examens ou les affectations)...
Le jour de mes résultats au concours de prof j'ai même oublié de regarder :)
Oh déesse de la sagesse ! Tu as raison à 100%.... Malheureusement, je n'oublie pas de regarder mille fois par jour mes mails, mais bon... croisons les doigts en espérant, de toute façon, il n'y a rien de mieux à faire!
SupprimerIl FAUT que tu ailles te changer les idées. C'est très important, car si tu te met dans cette cage aux fauves, ça va vite virer à l'insupportable. Va à la piscine, voir une expo, regardes un bon film, tout ce que tu veux, mais n'y penses plus. Moi qui suis sur-habituée des relations à distance (je vois mon mari en gros 3 mois par ans à cause de son boulot), je peux t'assurer que lorsque l'attente devient obsessionnelle c'est vital de se changer les idées. La réponse viendra à son heure, en attendant, n'y penses pas. )
RépondreSupprimerTu as raison Eudoxie, j'essaye... C'est ce que je fais, je vois des gens, je fais plein de trucs, mais c'est toujours dans un coin de ma tête, lancinant..;
SupprimerTu vois ton mari 3 mois par an!!! Ca doit être difficile!! Comment fais tu pour gérer ça ?
Je suis nulle en gestion des attentes ! Je ne vis plus, je regarde l'heure toutes les secondes, je ne mange plus, je ne dors plus ... Bref, les attentes me tuent !!
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