Mon sommeil est perturbé ces temps-ci, j'ai beau être en vacances je ne dors pas plus de quatre ou cinq heures complètes par nuit. Je me réveille en permanence, sans raison, à heures fixes. Une fois sur cinq, je parviens à me rendormir. Le reste du temps, impossible. Alors je pense à mille choses, les choses que je devrai faire dans la journée, mon voyage qui se rapproche à grands pas. J'échafaude des plans, des listes mentales... Il arrive que je m'empêche de me rendormir parce que je veux continuer ce livre passionnant sur lequel je me suis endormie la veille. Alors j'agresse violemment mes yeux en allumant la lumière (histoire de me réveiller complètement) et je lis jusqu'au matin, ou jusqu'à ce que je me rendorme.
Aujourd'hui, réveillée à 4h20, j'ai tout fait pour me rendormir : impossible. J'en paye un peu le prix aujourd'hui, mais me rendant compte que je ne dormirais plus, j'étais si contente de pouvoir continuer ce palpitant livre commencé à peine hier après-midi, Grâce de Delphine Bertholon ! Hop, un bol de céréales avec du lait bien froid (et oui, à 5h30, j'ai eu très faim !) j'ai pu continuer ma dévoration littéraire pendant quelques temps. Puis j'ai vu poindre l'aube à travers les interstices de mes volets. Je quitte cette maison vendredi matin, pas question de rester dans mon lit alors que la lumière du jours pointait son nez : si je n'aime pas le soir car il faut aller dormir, je suis une adoratrice du matin. J'ai pris une grosse couverture car il faisait étonnamment frais dehors, après le passage de la rosée. Je me suis installée sur un gros fauteuil sur la terrasse, mon sommeil emmitouflé dans la chaude et douce couverture, et j'ai pu apprécier avec émerveillement à la naissance du jour sur la mer. Un instant c'était sombre, un peu voilé, puis on eut dit que le ciel avait subitement reçu un coup de baguette et été transformé en une aquarelle magnifique. Les couleurs changeaient d'instant en instant, passant par le rose, l'orange, le mordoré, le bleu, le gris, le beige... La brise était douce, les rayons du soleil montant atteignirent progressivement de plus en plus d'objets, d'arbres, de maisons. La vallée baigna bientôt dans une clarté dorée, magique. La mer étincelait de mille diamants minuscules. J'aurais voulu partir voguer sur ses vagues de perles et d'or sur un navire dont les voiles seraient tissées de poèmes colorés.
Les odeurs commençaient à s'exhaler des plantes et des pierres, excitées par la rosée qui a cette qualité de révélation olfactive, tout comme la pluie. La vie renaissait peu à peu autour de moi : dans les maisons, sur la route au loin, dans les ruelles de ce village multi-centenaire. C'était doux, unique, magique, intemporel. J'ai fini mon livre au moment où les rayons du soleil caressaient mon visage tout à fait réveillé maintenant.
Toute à mon moment d'éternité, je n'ai pas figé ces instants aux milliers de teintes par une photo...
Aujourd'hui, réveillée à 4h20, j'ai tout fait pour me rendormir : impossible. J'en paye un peu le prix aujourd'hui, mais me rendant compte que je ne dormirais plus, j'étais si contente de pouvoir continuer ce palpitant livre commencé à peine hier après-midi, Grâce de Delphine Bertholon ! Hop, un bol de céréales avec du lait bien froid (et oui, à 5h30, j'ai eu très faim !) j'ai pu continuer ma dévoration littéraire pendant quelques temps. Puis j'ai vu poindre l'aube à travers les interstices de mes volets. Je quitte cette maison vendredi matin, pas question de rester dans mon lit alors que la lumière du jours pointait son nez : si je n'aime pas le soir car il faut aller dormir, je suis une adoratrice du matin. J'ai pris une grosse couverture car il faisait étonnamment frais dehors, après le passage de la rosée. Je me suis installée sur un gros fauteuil sur la terrasse, mon sommeil emmitouflé dans la chaude et douce couverture, et j'ai pu apprécier avec émerveillement à la naissance du jour sur la mer. Un instant c'était sombre, un peu voilé, puis on eut dit que le ciel avait subitement reçu un coup de baguette et été transformé en une aquarelle magnifique. Les couleurs changeaient d'instant en instant, passant par le rose, l'orange, le mordoré, le bleu, le gris, le beige... La brise était douce, les rayons du soleil montant atteignirent progressivement de plus en plus d'objets, d'arbres, de maisons. La vallée baigna bientôt dans une clarté dorée, magique. La mer étincelait de mille diamants minuscules. J'aurais voulu partir voguer sur ses vagues de perles et d'or sur un navire dont les voiles seraient tissées de poèmes colorés.
Les odeurs commençaient à s'exhaler des plantes et des pierres, excitées par la rosée qui a cette qualité de révélation olfactive, tout comme la pluie. La vie renaissait peu à peu autour de moi : dans les maisons, sur la route au loin, dans les ruelles de ce village multi-centenaire. C'était doux, unique, magique, intemporel. J'ai fini mon livre au moment où les rayons du soleil caressaient mon visage tout à fait réveillé maintenant.
Toute à mon moment d'éternité, je n'ai pas figé ces instants aux milliers de teintes par une photo...
Bien souvent savourer l'instant le garde aussi vivant qu'un clishe dans notre memoire. Tu as bien raison Blanche de profiter des ces matins, ils ont quelque chose de divin je trouve.
RépondreSupprimerBelle fin de semaine!!
Bien jolie cette photo de ce paysage que tu nous offres ! Je suis également une adoratrice du matin ;)
RépondreSupprimerMoi aussi j'aime le matin, mais pas aussi tôt... Et surtout je n'aurais pas la chance de voir le lever du jour sur la mer!
RépondreSupprimerJ'espère que tu auras l'occasion de nous parler de ce roman.
J'aime beaucoup le matin, particulièrement quand le soleil éclaire la nature... Et j'aime tes descriptions, ma Blanche ! Te lire est un plaisir.
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