jeudi 26 janvier 2012

L’enfer c’est les autres…épisode 2 : le supermarché


Le supermarché… lieu de désirs et de frustrations, d’énervements et de petits plaisirs coupables. C’est le lieu incontournable si vous voulez perdre du temps et sortir de vos gonds à tout instant. Aller chez le boucher, le maraicher, le poissonnier, le fromager, voilà qui est une promenade agréable, où vous rencontrez des gens fort sympatiques généralement, et avec qui vous pouvez discuter allègrement de la pluie et du beau temps. Mais encore faut-il en avoir le temps et les moyens. A défaut, vous vous retrouvez avec votre chariot dans les rayons encombrés, où vous faites 4 fois le tour du magasin parce que les petits pois ont encore changé de place, vous avez oublié quelque chose à l’autre bout du magasin… bref c’est l’enfer. Enfin, ça ne le serait pas trop, s’il n’y avait pas tous ces gens. On y serait seul, ça serait le paradis. Ne croyez pas que c’est une question d’horaires. J’ai presque tout essayé. Il m’arrive le matin, avant d’aller travailler, de m’arrêter au Franprix du coin pour réapprovisionner ma réserve de lait, sous mon bureau (j’en parlais ). Et bien, systématiquement, bien que le supermarché semble vide, lorsque j’émerge de mon rayon, un pack de lait à la main, il y a toujours (toujours !) au moins une femme qui est à la caisse et qui a fait ses courses pour la semaine.
Parce que oui, l’attente en caisse c’est insupportable mais c’est le jeu. Par contre, les gens y sont toujours infects. Parfois, ils oublient quelque chose et vous voient, misérable et pressée avec votre brique de soupe et vos deux pommes, vous demandent doucereusement s’ils peuvent aller chercher leur Boursin aux figues et noix qu’ils ont oublié. Pourquoi se sentent-ils obliger de le préciser ? Et vous proposeraient-ils de passer devant eux ? Quasiment jamais. Il y a ceux qui mettent un quart d’heure à ranger leurs courses dans des sacs de façon organisée, un sac pour les produits laitiers, un autre pour les fruits et légumes, un autre pour les gâteaux… c’est à n’en plus finir. La caissière et vous tentez de trouver du réconfort et de la compassion dans le regard l’une de l’autre.  Mais c’est peine perdue. Il y a encore ces personnes qui laissent leur caddie dans la queue et font leur course en revenant à la caise les bras chargés de victuailles et produits en tous genres, et lorsqu’ils ont fini, pratique : ils n’ont pas à faire la queue. Il y a ces gens aussi qui ne trouvent jamais leur monnaie, leur portefeuille, leur carte de fidélité. Il y a aussi ces charmantes dames qui demandent des comptes à la pauvre caissière désemparée : comment marche la carte, pourquoi on ne l’informe pas, quel est le quota de points, pourquoi cet article n’a pas comptabilisé plus de points que cela… ?
Je pense que le pire sont ces personnes qui ont cédé à de nombreuses pulsions et n’ont qu’une somme spécifique, en monnaie, à dépenser. Pas de carte bleue, pas de chéquier. Comme par magie. Arrivées au montant total, elles se rendent compte qu’elles n’ont pas les 57,40€ requis mais seulement 35. Alors s’ensuit une longue réflexion, quasi vitale : quels articles vais-je retirer ? Bien entendu, le caissier doit appeler son responsable, pour passer la carte magique permettant d’annuler les articles. Et vous perdez encore 20 minutes à la caisse. Merci, j’avais un RDV chez le dentiste dans 10 minutes.
Dans les supermarchés, outre toutes les tragédies énervantes des caisses, on a souvent le bonheur de trouver des caddies bourrés, lourds, qui entravent le passage. Ou pire : les poussettes. On n’ose pas les déplacer, de peur que la maman qui est 3 rayons plus loin, ne s’imagine qu’on essaye de lui voler son bébé, comme dans le film « Ensemble, c’est tout ». Il y a toujours des gens qui obstruent votre vision parce qu’ils lisent toutes les étiquettes DEVANT les produits : et ils vous forcent à prendre le gruyère rapé en vous contortionnant dans tous les sens parce que soit-disant ils ne vous voient pas galérer et demander de se pousser avec gentillesse. Oui, parce que les gens, dans les supermarchés, ils deviennent subitement sourds-muets et aveugles. Ils vous poussent sans soucis, ne vous entendent pas demander pardon mais lorsque vous vous énervez, leur surdité s’est tout à coup évaporée et leur gorge s’est éclaircie car, s’ils ne savent s’excuser pour passer en vous poussant, ils savent parfaitement vous incendier parce que vous vous énervez et êtes un sale jeune irrespectueux.
Après, il y a aussi toutes ces choses agaçantes comme les chewin-gum collants, noirs et dégoûtants, qui ornent le fond de votre panier, les yaourts planqués dans les rayons de conserves parce que le rayon frais était trop loin pour reposer les yaourts, du coup, ils vont être jetés à cause de la flemmardise de ce cher client, parce qu’il aura rompu la chaîne du froid. Il y a aussi ceux qui lâchent un pot de sauce tomate et partent en catimini du rayon, laissant là les traces de leur crime et de leur lâcheté. Il y a ceux qui tripotent tous les fruits de leurs doigts crasseux qui, quelques instants plus tôt, enserraient les barres du métro.
Bref, au supermarché, l’enfer, c’est franchement les autres, vous ne trouvez pas ? Et encore, je ne parle pas des malotrus qui empestent, qui vous draguent, qui vous roulent sur les pieds avec leur caddie, ni de ceux qui mangent des trucs et reposent le paquet vide dans les rayons, une fois les emplettes et la « pause goûter » achevées… et au supermarché, les gens font toujours la tronche.

Faire les courses sur Internet serait-il LA solution ?
Vous aussi, les gens vous horripilent au supermarché ? Que faites-vous pour passer votre rage ?

Source images : Weheartit

Cet article a été écrit dans le cadre du Webzine So busy Girls : retrouvez-le ici
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9 commentaires:

  1. Moi vraiment, le truc qui me gonfle quand je fais les courses, c'est de trouver un rayon vide alors que midi est déjà passé ... Problèmes d'approvisionnement en denrées ou manque de personnel pour la mise en rayon ? Peu importe la raison, ça m'horripile ! Aucune patience, ça a le don de me mettre en rogne ... Ah ça m'énerve rien que d'y penser ;)

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  2. Tu as fais un beau résumé des situations les plus fréquemment rencontrées dans ce lieu de perdition. Le pire c'est quand tu dois y aller le week-end je ne peux pas comprendre l'enthousiasme que certaines manifestent, mais c'est incontournable pas vrai??... Tes exemples font rire en les lisant mais j'avoue avoir le sourire caustique quand je "m'y colle" bonne soirée Blanche des baisers plein de sable!!

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  3. Bon résumé des situations cocasses auxquelles nous sommes confrontées est parfait je ris en te lisant mais j'avoue que je suis plus caustique lorsque c'est du vécu!!
    Bel article en tous cas des baisers plein de sable

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  4. L'enfer c'est les autres... et c'est nous-même ! Lorsque j'ai beaucoup de courses et qu'il y a une personne avec trois articles derrière moi, je la laisse passer... par contre, il m'est arrivé de galérer avec ma monnaie j'avoue ^^

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  5. C'est exactement ça !
    En ce qui me concerne, j'éprouve une très profonde aversion pour les poussettes, ces objets maléfiques qui bloquent toute l'allée. Entre celles qui jouent aux poussettes tamponneuses avec les gens entre deux rayons, celles qui te roulent sur les pieds, et celles qui bloquent tout en avançant tellement lentement qu'on dirait qu'elles marchent à reculons...

    Il y a aussi les petites vieilles qui payent en pièces jaunes ou en chèques ET qui ont je ne sais combien de cartes de fidélité et de coupons de réduction.

    En revanche, je suis assez lente pour chercher mon porte-monnaie qui glisse toujours au fond de mon sac archiplein ! Ou alors, ça m'arrive d'oublier les sacs et de devoir en prendre un en catastrophe au moment de ranger les courses (mais au moins, je n'ai pas de poussette, et je ne paye jamais en liquide parce que je ne sais pas compter).

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  6. Effectivement, vu comme ça, ça donne pas envie ... Mais chez moi, à Bouze-land, les supermarchés ne sont jamais vraiment bondés. Puis aussi, je fais partie de cette espèce rare qui aime bien faire les courses (faut vraiment que je pense à m'acheter une vie!)

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  7. Je me rends compte que l'âge - ou le fait d'être maman - m'a rendue plus patiente. Avant, toutes ces situations m'exaspéraient, à présent, j'attends à la caisse en papotant avec le voisin de file, en faisant des bisous à mon fils dans sa poussette (yeap, minie la poussette, heureusement ^^ ), par exemple.
    Bon, ce n'est pas pour cela que j'aime faire les courses ! ;-)

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  8. Je n'ai pas ces problèmes non plus à mon Hyper de campagne où l'on rencontre toujours de vieilles connaissances, où l'on finit par connaître les caissières et on n'attend jamais longtemps. Les rayons sont propres, pas de malotrus ou très rarement ! Je ne dis pas que c'est un plaisir de faire les courses n'exagérons rien mais ce n'est pas l'enfer dont tu parles ! :)

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  9. Je n'ai jamais vécu le tiers de ce que tu dépeints dans ton post... P'tet que j'ai de la chance !!

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