Encore dans mon lit, je visse mes écouteurs sur mes oreilles, je laisse mon iPod choisir sur quelle note démarrer ma journée... et c'est un clin d’œil magique...
Telle une douce complainte, le violon entraîne mon âme dans
la lointaine argentine. Soudain je suis dans une rue pavée à peine éclairée, habillée
d’une robe noire fendue, un rouge vif colore mes lèvres. Une ombre s’approche,
m’étreint, et sur le rythme de ce Nuevo tango, suivant la voix du violon, nous
dansons dans l’obscurité chaude de cette nuit. Plus rien n’existe que nos deux
corps enlacés, la musique qui semble émaner de l’intérieur de nos poitrines.
Nous partageons le même air, avons la même respiration. Je n’existe plus, lui
non plus. Seule cette étreinte à cet instant précis est réelle. Le reste n’a
plus d’importance ni même de consistance. Sa chemise pourpre colle de sa sueur
perlée qui me rappelle une odeur d’enfance heureuse, d’étés à courir dans les
champs de coquelicot, à plonger dans l’eau fraîche des ruisseaux, à dorer au
soleil en mâchouillant un brin d’herbe. Le sourire enfantin de ceux qui
retrouvent la mer après une longue absence. Découvrir qu’on s’est manqué, ne
plus vouloir se quitter, ne plus dormir tant les étoiles sont belles et
envoutantes, s’hypnotiser avec la lune, s’enivrer de l’odeur de l’herbe coupée,
danser et tournoyer sous la pluie estivale, sans plus jamais vouloir s’arrêter.
Un rire à gorge déployée, la joie pure et sans artifice de l’enfance. Un voyage
dans les méandres de mon âme, ai-je retrouvé la trace d'une vie antérieure ?
La journée peut commencer !
Un très beau voyage !!!
RépondreSupprimerBon voyage! Jolie écriture.
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