C'est ce que je me dis tous les matins. Je me réveille chaque fois la joie au coeur, le sourire aux lèvres. J'ai beau être épuisée par des insomnies répétées, ça n'entâme pas mon plaisir de vivre. J'aime l'appartement dans lequel j'habite, j'y suis bien, j'aime m'y réfugier, inviter des amis, je me sens chez moi, pleinement. Barcelone est une ville formidable, qui fourmille de curiosités, d'étrangetés, chaque coin de rue me surprend et me subjugue. J'adore sortir très tôt, voir le soleil se lever sur les jolies façades peintes typiquement catalanes, enfourcher mon vélo chaque fois que l'envie m'en prend, et aller voir la mer. Parler à des inconnus, rencontrer des gens passionnants, discuter jusqu'au petit matin à refaire le monde, dévorer un roman, regarder une petite fille courir dans les bras de son père, des amoureux qui s'embrassent fougueusement, découvrir des nouvelles saveurs, me promener dans les allées des marchés, qui regorgent de couleurs et d'odeurs ennivrantes, retrouver des gens que j'avais aimé rencontrer, danser dans des endroits superbes comme un petit kiosque à musique face à une fontaine illuminée dans la nuit... J'aime tout, je suis bien ! On me regarde drôlement, dans la rue, parce que je passe mon temps à chanter. Mais c'est communicatifs, je lie du contact avec beaucoup de passants, de commerçants. Chaque instant, je le vis avec magie. Les choses sont fluides, belles, simples. Je crois que le paradis, ce n'est pas un lieu en particulier, mais il est en nous si on y prend soin. Même dans les moments difficiles, on peut toujours y retourner, le faire rayonner, et retrouver de belles raisons de vivre. Que j'aime passionément la vie ! Pas vous ?
vendredi 27 septembre 2013
jeudi 19 septembre 2013
Colocation avec un fantôme
Barcelone, la ville des tapas, de la sangria, de la plage et de la fête, du rire, du partage, de la jeunesse. Alors avec toutes ces choses, je m'attendais à de la gentillesse, de l'ouverture, lorsque je m'y suis installée. Je voulais vivre avec une catalane, pour en savoir plus sur la culture de cette région indépendantiste si intéressante, avoir plein d'informations de première main sur l'Espagne, où je suis jusqu'à noël.
Je suis tombée amoureuse de l'appartement, j'ai adoré la fille qui y habitait lorsqu'elle a répondu à mon mail : elle avait l'air passionnante (Fashion designer de 35 ans qui lance sa marque). Mais voilà. Depuis 3 semaines qu'on vit ensemble, je redécouvre son visage chaque fois que je la croise - je la vois si peu ! La plus longue discussion que nous ayons eue fut sur le tri sélectif des déchets et le partage des tâches ménagères (je ne m'étendrai pas là-dessus, mais on dirait qu'on n'a pas vraiment la même conception du niveau minimal acceptable de la propreté) et hier soir elle m'a demandé alors qu'on se croisait pour la première fois dans la cuisine, ce que j'étudiais.
Elle est très peu là et a un rythme de vie complètement différent et passe son temps dans sa chambre, alors j'ai cette agréable sensation de vivre seule dans un grand appartement, mais parfois je suis presque choquée de la voir dans le salon, je me rappelle soudain que non je ne vis pas seule. Et imaginez l'étrangeté de trouver de la vaisselle sale dans l'évier, alors que j'ai cette impression qu'elle ne vit pas là...
Alors mon expérience de colocation est mitigée, au moins je me félicite de ne pas vivre dans une "auberge espagnole" car ma sauvagerie ne l'aurait pas supporté, mais c'est dommage de co-habiter avec quelqu'un dont le visage ne parvient pas à s'imprimer dans mon esprit... J'adorerais lui faire goûter mes plats indiens, partager des expériences... Vivre ensemble en harmonie, quoi !
Je suis tombée amoureuse de l'appartement, j'ai adoré la fille qui y habitait lorsqu'elle a répondu à mon mail : elle avait l'air passionnante (Fashion designer de 35 ans qui lance sa marque). Mais voilà. Depuis 3 semaines qu'on vit ensemble, je redécouvre son visage chaque fois que je la croise - je la vois si peu ! La plus longue discussion que nous ayons eue fut sur le tri sélectif des déchets et le partage des tâches ménagères (je ne m'étendrai pas là-dessus, mais on dirait qu'on n'a pas vraiment la même conception du niveau minimal acceptable de la propreté) et hier soir elle m'a demandé alors qu'on se croisait pour la première fois dans la cuisine, ce que j'étudiais.
Elle est très peu là et a un rythme de vie complètement différent et passe son temps dans sa chambre, alors j'ai cette agréable sensation de vivre seule dans un grand appartement, mais parfois je suis presque choquée de la voir dans le salon, je me rappelle soudain que non je ne vis pas seule. Et imaginez l'étrangeté de trouver de la vaisselle sale dans l'évier, alors que j'ai cette impression qu'elle ne vit pas là...
Alors mon expérience de colocation est mitigée, au moins je me félicite de ne pas vivre dans une "auberge espagnole" car ma sauvagerie ne l'aurait pas supporté, mais c'est dommage de co-habiter avec quelqu'un dont le visage ne parvient pas à s'imprimer dans mon esprit... J'adorerais lui faire goûter mes plats indiens, partager des expériences... Vivre ensemble en harmonie, quoi !
samedi 14 septembre 2013
Renouer avec un monde
Voilà des semaines, des mois, que je me dis qu'il faudrait peut-être fermer ce blog. Il stagne depuis trop longtemps, je ne sais plus quoi écrire. Ce n'est pas faute de vivre des choses fascinantes au quotidien, de découvrir, de rêver. Mais là est le soucis : je vis tant de choses, en moi et a l'extérieur, que je ne sais distinguer ce qui pourrait être intéressant ou non. Je ne sais plus, et peut-être aussi n'ai-je plus autant envie qu'avant de passer tant de temps à écrire sur la vie plutôt que de la vivre pleinement.
L'autre matin, je me suis réveillée avec en tête de fermer mon blog. A quoi bon le garder? Je ne suis plus dans le coup dans la blogosphère, je ne rattraperai jamais mon retard sur mon voyage en Inde, je ne lis plus guère de blogs et je ne sais même plus ce qu'on aime lire. D'ailleurs, qui dit que j'écrirai toujours de la même façon, que ça plaira? Pas mal de choses qui me décourageaient un peu. Et puis quelques heures après, j'ai reçu le message de quelqu'un croisé il y a des années, sans que je n'en ai eu de nouvelles depuis, qui me disait lire mon blog depuis et, ravie, espérait que je continuerais à faire rêver et voyager mes lecteurs. Quel beau cadeau, quel joli signe ! Mes craintes se sont envolées, je me suis dit que c'était avant tout un espace de plaisir d'écrire et de partager.
Alors je pense que finalement, Blanche De Castille va reprendre du service, doucement. Sans prise de tête. Vous serez là?
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